Lundi 8 avril 2019, les chefs d’Etat-major des marines (…)
Des bâtiments des marines américaine, britannique et (…)
La mission “Jeanne d’Arc” 2019, un déploiement opérationnel de 5 mois, est arrivé le 12 avril au Cap (Afrique du Sud), après avoir fourni une assistance humanitaire aux victimes du cyclone Idai au Mozambique.
Lors d’une conférence de presse à bord du BHA Tonnerre, son commandant, le capitaine de vaisseau Ludovic Poitou, a raconté qu’ils participaient à la lutte contre la piraterie dans le cadre de l’opération Atalanta lorsque le Mozambique a fait appel à l’aide internationale suite aux destructions occasionnées par le cyclone Idai à la mi-mars.
« Nous avons dû raccourcir notre participation à l’opération Atalante de quelques jours, » rappelle le commandant Poitou.
« Nous avons rejoint Mayotte où nous avons embarqué du fret humanitaire de la Croix Rouge, puis nous avons appareillé le 25 mars pour le Mozambique. »
De son côté, la frégate Nivôse a quitté la Réunion le lendemain pour rejoindre le groupe.
Il a été largement fait appel aux capacités amphibies du Tonnerre, ses embarcations permettant de débarquer l’aide là où elle était la plus utile. Comme les routes étaient inutilisables, le fret humanitaire a été transporté par un EDA-R (Engin de débarquement amphibie rapide) et 2 CTM (chaland de transport de matériel), remontant les rivières pour livrer l’aide aussi proche que possible des zones dévastées.
« Nous avons utilisé nos hélicoptères principalement pour la reconnaissance, pour pouvoir nous concentrer sur les zones qui exigeaient une assistance immédiate, » explique le commandant Poitou.
« Dès notre arrivée, nous avons rapidement cartographié la zone pour voir où notre aide serait la plus utile, en coordination avec l’ONU et les ONG. »
Au départ, le groupe a commencé ses activités au nord, dans la région de Chinde. Puis, constatant que la zone n’avait pas été gravement touchée par le cyclone, il s’est déplacé vers le sud.
Le commandant Poitou explique : « La région la plus touchée était autour de Beria et Buzi, et aussi Tika. Toute la végétation, les arbres étaient arrachés. Les toits des maisons avaient disparu, beaucoup étaient inondées. Nous avons utilisés nos embarcations pour rejoindre Buzi, où toutes les routes étaient bloquées. »
Le groupe a passé une dizaine de jours à aider la population du Mozambique. Les hélicoptères français travaillaient côte à côte depuis l’aéroport de Beira avec ceux de l’armée de l’air sud-africaine.
Pendant ce temps là, le Nivôse et le La Fayette ont effectué une patrouille de surveillance maritime et de souveraineté dans le canal du Mozambique. « Une frégate est moins utile pour des opérations de ce type. Donc, dès qu’ils ont débarqué leur fret humanitaire, les frégates ont repris leur mission initiale, » explique le commandant.
Après la fin de sa mission humanitaire, le Tonnerre a été rejoint par le La Fayette et ils ont poursuivi leur voyage cap au sud, en direction du Cap.
Outre « les activités habituelles d’un bâtiment de guerre faisant escale dans un pays ami », les officiers du groupe rencontreront leurs homologues de la marine sud-africaine lors d’une visite à l’état-major de Simon’s Town. Ils doivent avoir des discussions sur des activités de coopération communes. Les 2 marines ont déjà des exercices communs et des bâtiments français font régulièrement escale dans des ports sud-africains.
Après leur départ vendredi 19, le groupe traversera l’Atlantique sud en direction du Brésil, puis des Caraïbes et du golfe du Mexique.
Source : Defence Web (Afrique du Sud)