L’Inde suspend le projet de commandes supplémentaires de sous-marins Scorpène

  • Dernière mise à jour le 3 septembre 2016.

A la suite de la fuite de documents confidentiels sur les sous-marins Scorpène, il est improbable que l’Inde commande à DCNS 3 sous-marins supplémentaires, en complément des 6 déjà en construction, ont indiqué des responsables indiens de la défense.

DCNS avait proposé de construire 3 sous-marins supplémentaires pour aider l’Inde à remplacer sa flotte datant de l’époque Soviétique. Des discussions ont eu lieu à ce sujet dans le courant de l’année dernière, expliquent 2 sources indiennes. Désormais, cette offre ne sera pas acceptée, selon les responsables.

« Nous avions un accord pour 6 sous-marins, et nous allons en rester à 6, » a expliqué un responsable du ministère indien de la défense, informé des projets de la marine.

Un officier de la marine indienne a déclaré qu’il y avait eu une fuite sérieuse de documents et que la marine concentrait ses efforts à déterminer l’étendue des dommages faits aux sous-marins existants.

« Aucune commande ne sera signée, rien ne va se passer maintenant, » a expliqué l’officier interrogé sur le projet de commandes supplémentaires.

Le ministère indien de la défense a écrit à DCNS demandant des détails sur l’étendue de la fuite et comment des informations sur les fréquences de recueil de renseignements, immersion de plongée, autonomie et spécification des armes avaient pu se retrouver dans le domaine public, ont indiqué les 2 responsables.

Un groupe d’officiers de marine, dirigé par un amiral 3 étoiles, cherche à modifier certaines caractéristiques du sous-marin, afin de minimiser les conséquences. Le premier d’entre eux a commencé ses essais à la mer en mai dernier.

Les 5 autres sont à différents stades d’avancement au chantier naval public de Mazgaon Docks à Mumbai. Tous les 5 doivent entrer en service d’ici 2020.

Des responsables indiens ont évoqué une clause du contrat signé en 2005, une clause de « non-révélation d’information », sur l’insistance de DCNS. Mais cette clause ne peut être invoquée que s’il est établi que les documents ont fuité et non pas été volés. Une source du gouvernement français a déclaré que DCNS avait été la victime d’un vol, et non d’une fuite, et qu’il s’agissait probablement de documents non-classifiés.

Source : Indian Express