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Un sous-marin nucléaire Russe qui a coulé dans la Mer de Barentz, entraînant la mort de 9 membres d’équipage, pourrait être remonté du fond de l’océan l’été prochain avec l’aide d’experts Britanniques.
Une équipe de sauvetage du Ministère de la Défense va examiner les 2 réacteurs nucléaires du sous-marin avant de décider s’il peut être remonté d’une profondeur de plus de 300 m.
Le K-159, un sous-marin de la classe November admis au service en 1962, a coulé lorsqu’il a été pris en septembre 2003 dans une tempête alors qu’il était remorqué pour être démantelé.
Le gouvernement Russe a été embarrassé par cette perte, 40 nautiques au large de Mourmansk. Ses réacteurs sont remplis de 750 kg d’uranium usagé. Le sous-marin repose à plus de 2 fois l’immersion depuis laquelle le Koursk — le sous-marin nucléaire qui a coulé en 2000, tuant les 118 membres d’équipage — a été remonté.
“Il y a ici un sentiment de crainte de l’inconnu,” a déclaré Morgyn Davis, responsable de l’équipe de projet pour le sauvetage et la marine dans la Defence Logistics Organisation, dont l’équipe conseille les autorités Russes à propos du K-159. Nous avons remorqué des sous-marins nucléaires avant et nous avons l’expérience pratique des sous-marins nucléaires, qu’évidemment très peu de nations possèdent. ”
Le gouvernement Norvégien, à qui le Groupe des 8 pays industrialisés (G8) a confié la supervision du nettoyage post-Guerre Froide du matériel militaire vieillisant dans l’Arctique, avait été très critiqué sur le naufrage.
La Norvège a largement financé la désastreuse opération de remorquage pour laquelle 4 pontons rouillés, construits en 1942, étaient utilisés pour soutenir le sous-marin.
Après le naufrage, la Grande-Bretagne a proposé ses services, juant un rôle clé dans le remorquage en toute sécurité des 2 sous-marins restants de la classe November dans la Mer de Barentz. L’équipe Britannique va maintenant travailler avec des experts plongeurs Norvégiens et Canadiens, ainsi qu’avec des ingénieurs Néerlandais spécialistes du sauvetage.
Actuellement occupée à empêcher les réservoirs de carburant du navire de guerre Royal Oak, coulé en 1939 par le U47 à Scapa Flow, l’équipe de Davis a remonté pour la dernière fois un sous-marin en 1985. Cette opération avait aussi impliqué une compagnie Britannique dont le submersible a secouru en aout 2005 7 Russes prisonniers du mini-sous-marin Priz au large du Kamchatka dans l’Extrême-Orient Russe.
“Nous avons travaillé étroitement avec le gouvernement Russe et nous pensons comprendre ce qui est arrivé au K-159,” a indiqué Davis. “La première chose à faire est de descendre sur l’épave avec des sous-marins télécommandés, de découper les câbles des pontons autour du sous-marin et de mettre des senseurs dessus pour vérifier les radiations. Nous pensons qu’il est rempli d’eau, donc le remonter comme ça, de cette profondeur, serait très difficile.”
Si la coque est intacte, l’équipe pourrait pomper de l’air comprimé pour faire remonter le K-159 avec l’assistance de ballons. Si le sous-marin est trop endommagé, il pourrait être simplement rempli de ciment et laissé au fond.
Selon certaines informations, les panneaux avaient été laissés ouverts au moment du naufrage — pour permettre à l’équipage d’avoir de l’air.
Peu après l’accident, l’amiral en retraite Eduard Baltin avait révélé que le K-159 avait pris l’eau durant sa dernière mission en 1983. Il avait déclaré que mettre des hommes à bord du sous-marin qui tombait en pièces, “était comme les mettre dans un baril plein de trous”.
Les familles des sous-mariniers décédés ont bien accueillis la nouvelle que la Grande-Bretagne pourrait aider à remonter le K-159. Ils se sont battus depuis 2003 pour que le sous-marin soit ramené à la surface. Ils pousuivent maintenant le gouvernement Russe pour obtenir des compensations.
“Le ministère de la défense promet de remonter le sous-marin depuis maintenant 3 ans, donc il est grand temps que cela soit fait,” a déclaré Valentina Lappa, la veuve du commandant du K-159, Sergei Lappa.
“Nous avons été traitées avec une grande négligence. Nous n’avons aucun endroit pour nous recueillir sur nos êtres chers. Il pourrait encore y avoir des corps dans le sous-marin. Nos marins méritent un enterrement décent. Je n’ai plus de mari et pas de tombe, juste un vide terrible.”
Source : The Times