Sous-marins australiens : le Japon met en avant les risques des propositions concurrentes

  • Dernière mise à jour le 16 février 2016.

Un responsable japonais a averti l’Australie des « risques » qu’il y a à modifier un sous-marin nucléaire pour y installer un moteur diesel, comme proposé selon lui par DCNS, et qu’agrandir un sous-marin plus petit entraînerait des « défis » techniques.

Le PDG de Mitsubishi Heavy Industries, Shunichi Miyanaga, interrogé sur la transformation d’un sous-marin nucléaire pour fonctionner au diesel, a déclaré que « le changement de système de propulsion pourrait prendre beaucoup de temps ».

« Je pense qu’il y aura des risques, » a déclaré le PDG à la fin d’une visite d’une semaine en Australie. « Pour parvenir à un niveau de maintenance et opérationnel fiable, je suppose que cela prendra du temps. Le sous-marin nucléaire est propulsé par une turbine. Un sous-marin diesel, avec une génératrice et un moteur électrique est une machine très différente. »

DCNS propose de convertir au diesel ses sous-marins de la classe Baracuda.

Bien qu’il n’ait pas donné le nom de ses concurrents, M. Miyanaga a aussi qualifié de « défis » l’agrandissement d’un sous-marin plus petit, ce que ThyssenKrupp Marine Systems propose de faire avec son U-214.

M. Miyanaga explique qu’il a fallu des dizaines d’années au Japon pour mettre au point ses sous-marins de la classe Soryu à partir d’un modèle plus petit. « Notre avantage est que notre sous-marin est le seul à propulsion diesel ayant la taille demandée par l’Australie : 4.000 t. Habituellement, un sous-marin diesel ne dépasse pas les 2.000 t. »

« Pour passer de 2.000 à 4.000 t, le Japon a augmenté la taille de ses sous-marins étape par étape. Il lui a fallu des dizaines d’années pour surmonter les défis que cela constitue. Notre sous-marin de 4.000 t fonctionne très bien depuis des années. Il est très fiable et éprouvé, équipé des technologies les plus avancées. »

Source : The Australian