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Le premier des nouveaux sous-marins Kilo de la marine du Vietnam a commencé ses patrouilles en Mer de Chine méridionale, face à la marine 10 fois plus puissante du géant chinois.
Le Vietnam augmente aussi l’utilisation de son port en eau profonde de Cam Ranh, stratégiquement situé, où les 6 sous-marins seront basés.
L’arrivée des sous-marins est la pièce la plus importante du renforcement militaire du Vietnam, le plus important depuis la fin de la guerre du Vietnam. Ce renforcement pourrait changer significativement l’équilibre des forces dans le baril de poudre qu’est devenu la Mer de Chine méridionale.
Inquiet face à la Chine qui revendique la presque totalité de cette mer, le Vietnam dépense des milliards $ pour constituer une flotte sous-marine, de l’artillerie côtière et des systèmes de missiles, des avions de combat et des patrouilleurs rapides, pour la plupart achetés en Russie et en Inde.
Pour Carlyle Thayer, de l’Australia’s Defence Force Academy de Canberra, « tous ces systèmes d’armes permettront au Vietnam de rendre très difficile et couteux pour la Chine de conduire des opérations maritimes dans une bande de 200 à 300 nautiques le long des côtes vietnamiennes. »
Les sous-marins classiques Kilo, de la classe Varshavyanka dans la nomenclature russe, sont conçus pour la lutte anti-sous-marine, anti-surface, les patrouilles et la reconnaissance, et pour la défense côtière et des bases navales. Ils sont considérés comme très discrets. Ils peuvent opérer dans des eaux peu profondes comme en Mer de Chine méridionale et ont été constamment améliorés depuis les années 80.
Selon des spécialistes, ils sont technologiquement plus avancés que les sous-marins d’origine russe en service dans la flotte chinoise.
Ils considèrent la base de Cam Ranh Bay comme « l’as dans la manche » du Vietnam contre les forces chinoises mieux équipées. Il a d’ailleurs déjà combattu contre la Chine en 1979. Le Vietnam a indiqué qu’il allait inviter des pays tiers, comme la Russie, les Etats-Unis et le Japon à envoyer des navires et des sous-marins pour un soutien logistique et technique.
Le port, le centre des activités navales américaines pendant la guerre du Vietnam, permet un accès facile à la Mer de Chine méridionale et, via le détroit de Malacca, à l’océan Indien.
Source : Sydney Morning Herald (Australie)