“Mémoires d’un silencieux†: itinéraire d’un marin cévénol de Saint-Mandrier àla Calypso

  • Dernière mise à jour le 26 octobre 2006.

Notre camarade Jean-Marie FRANCE vient de signaler la parution prochaine de son livre de souvenirs tant dans la "Royale" que sur la "Calypso" de notre célébre "bonnet rouge".

Ce livre s’intitule : "Mémoires d’un silencieux " itinéraire d’un marin cévénol de Saint-Mandrier àla Calypso".

Préface de Patrick Schnepp, Fondateur et directeur du Musée maritime de La Rochelle :

C’est à Belle-Ile, l’antique Windilis, qu’après une vie à naviguer sur toutes les mers, Jean-Marie France a décidé de mettre "sac à terre". Mais une île est-elle vraiment une terre ? En tout cas, c’est là, entouré d’eau, qu’il a décidé de vider son sac et Jean-Marie a plus d’un tour dans son "sac de matelot". Comme dans la chanson, il y a mis ce qu’il avait de plus beau, souvenirs de tous pays, chronique de toute une vie passée à bourlinguer, rencontres improbables d’un petit cévenol distillées avec tendresse, sensibilité et humour.
Jean-Marie est un homme du monde, du vaste monde et du Monde du silence. Rien d’anormal qu’il nous délivre ses Mémoires d’un silencieux.

Changaïé dès son plus jeune âge par ses rêves de drôle, une bonne bibliothèque familiale et "l’odeur de l’eau", il se fera marin pour ne plus jamais débarquer vraiment. Le sous-marinier qu’il fut est naturellement équipé de grandes oreilles. Tapi entre deux eaux, à la manière d’un "quatre-cent tonnes", sa vue périscopique nous projette ses souvenirs maritimes et les amitiés de son existence aventureuse sur la planète bleue en une vision à la fois aigüe et un modeste et tendre regard quelque peu désabusé.

Les "bouchons gras", ordinairement peu bavards, sont plus habitués à tâter les bielles qu’à recueillir les états d’âme des belles. Et pourtant à bord de la mythique Calypso, il sera pendant des années, outre celui qui bichonne ses machines, le délicat confident de l’âme du bord, de " La Bergère", la discrète Simone Cousteau.

Jean-Marie n’est pas un marin issu du littoral, il n’est pas un marin par destination mais par prédestination. Une gitane n’avait-elle pas prédit à l’écolier de la semaine des quatre jeudis : " …Tu passeras ta vie comme ça à tanguer et à rouler" ?

C’est probablement à cette singularité qu’il doit de nous conter avec cette musique si particulière, par petites touches chantantes, l’odyssée d’un de ceux qui est, ni un vivant ni un mort, simplement l’un de ceux qui vont sur la mer.

Le livre peut être commandé sur Amazon , à la FNAC ou auprès de votre libraire habituel. La parution est prévue ce mois-ci.


Biographie de Jean-Marie FRANCE

Jean-Marie France est né le 13 décembre 1943 à Saint-Victor-de Malcap dans le Gard où il grandit. Il se dit cévenol depuis Adam et Ève. À seize ans, il décide de s’engager dans la marine et arrache à ses parents leur autorisation. Le voilà en route pour l’École des apprentis mécaniciens de la flotte (E.A.M.F) de Saint-Mandrier (Toulon), le 1er mars 1960. Il en sort pour entrer à l’école de navigation sous-marine : il sera major de sa promotion. Il est ensuite sous-marinier pendant cinq ans successivement sur l’Andromède, l’Amazone et le Doris. Mais il a envie de voir du pays et c’est avec tristesse qu’il se résoud à quitter la « Royale » si chère à son coeur. Il gardera toute sa vie la nostalgie de la camaraderie « sous-marinière ».

Cousteau cherche deux mécaniciens… Jean-Marie se présente : il est pris à l’essai. Deux ans après, il est détaché par le commandant pour poursuivre des études à l’École nationale de la marine marchande. Il en sort major de sa promotion puis retourne sur Calypso comme chef mécanicien où il passera le reste de sa vie active- soit trente-quatre ans, au total. Avec ce bateau qui fut son plus grand amour, il a bouclé le tour du monde. C’est lui qui l’accompagnera jusqu’à Marseille après son naufrage dans le port de Singapour à bord d’un bateau-dock, puis à la Rochelle où il croupit depuis 1998.

Aujourd’hui, il a posé son sac à Belle-Isle-en-mer, son « île-bateau » comme il dit, où la solitude propice à la méditation nous vaut ce livre de souvenirs, mais il ne rêve que d’une chose, prendre le large.