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Les correctifs que Navantia doit apporter au nouveau sous-marin S-80 pour régler les problèmes de surpoids, peuvent repousser sa livraison encore plus que prévu. Le premier exemplaire, l’Isaac Peral, se serait pas opérationnel avant 2018.
Des représentants du ministère de la défense et de Navantia, l’entreprise publique spécialisée dans la construction de bâtiments de guerre se réunissent périodiquement pour accorder le coût des modifications et le nouveau calendrier du projet, qu’ils espèrent fixer avant le printemps. Mais les dates qu’ils gèrent sont chaque fois plus éloignées, selon ce qu’a appris El Confidencial.
Pour que le premier S-80 soit pleinement opérationnel, avec la période des essais terminée, on calcule qu’il pourrait encore rester 4 ans de travail entre l’ingénierie, la construction et les essais avant qu’il n’entre définitivement en service. Le gouvernement et l’entreprise assument les défaillances et les retards du projet parce que, au final, la marine espagnole disposera d’un des sous-marins les plus avancés au monde et Navantia aura accompli un pas de plus dans la mise au point de technologie de pointe. Elle sera aussi en capacité de les utiliser pour l’exportation. Mais pour le moment, tout cela aggrave le problème de la disponibilité de la flotte sous-marine espagnole.
La marine espagnole a en effet commencé, dès 2008, à désarmer ses sous-marins les plus anciens. Il ne lui en reste plus que 4 sur les 7 dont elle disposait en 2006. Ceux-ci devaient être désarmés au rythme de la mise en service des nouveaux S-80, entre 2013 et 2015.
Avec la découverte du problème de surpoids du premier S-80, l’an dernier, tous les plans de la marine espagnole sont tombés à l’eau. On parlait à l’époque d’un retard « d’un an à un an et demi ». Dans un premier temps, Navantia espère que les corrections à apporter seront limitées et que le premier sous-marin pourrait être livré en 2015.
Par conséquent, le ministère de la défense doit investir 30 millions € pour effectuer un grand carénage du Tramontana, le plus récent des sous-marins actuellement en service malgré ses 29 ans de service, afin de le prolonger jusqu’à la livraison des S-80.
La marine espagnole risque de ne disposer qu’un ou 2 sous-marins pendant une longue période, avant la livraison du premier S-80, un problème qui affecte la sécurité nationale les accords conclus avec l’OTAN.
Au ministère de la défense, on assure que, malgré les problèmes que connait le projet S-80, on maintient la limite du budget destiné au projet (2,136 milliards €) et que Navantia devra redéfinir la construction des 4 sous-marins prévus sans dépasser ce montant, même si cela suppose en construire un de moins.
Source : El Confidencial Digital (Espagne)