C’est avec un réel plaisir que je m’adresse à vous pour (…)
Le Dupuy de Lôme (A759) est entré en fonction en avril (…)
Pour une force maritime qui se qualifie elle-même de “force de haute-mer†et qui va améliorer ses capacités sous-marines avec l’introduction dans les prochaines années de 6 sous-marins Scorpène, la Marine Indienne ne dispose toujours que de capacités primitives pour le sauvetage de ses sous-marins.
Si l’un de ses sous-marins se trouvait en détresse en plongée, l’Inde n’aurait d’autre option que de se tourner vers l’US Navy afin d’obtenir une aide urgente pour sauver ses marins. Une proposition visant à acheter 2 sous-marins de sauvetage DSRV [1], approuvée en novembre 2002 par le Comité du Cabinet pour la Défense, est toujours bloquée dans les méandres bureaucratiques, indiquent des sources.
Même la solution provisoire conclue en 1997 avec l’US Navy pour l’utilisation de son “kit global de sauvetage pour sous-marin”, pour lequel l’Inde a déjà effectué un premier versement de 734 443 $, est toujours loin d’être opérationnelle.
Malgré de nombreuses demandes, la Marine Indienne n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet. Ceci se produit alors qu’il y a exactement 6 ans ce mois-ci, l’accident du Koursk a démontré tragiquement que des moyens de secours inadéquats pouvaient entraîner la mort des marins bloqués au fond de la mer.
Le Koursk était resté bloqué au fond de la Mer de Barentz. Pendant ce temps, les tentatives pour sauver au moins quelques-uns des 118 membres de l’équipage ont toutes échoué lamentablement, sous les yeux du monde horrifié.
"Les moyens de sauvetage des sous-marins sont considérés comme importants. C’est la responsabilité morale de la nation de fournir des secours rapides à des marins bloqués au fond. Mais en Inde, la vie humaine n’a pas la même valeur," admet un officier de haut-rang.
Les marins indiens, à l’heure actuelle, peuvent bénéficier de “combinaisons pressurisées de sauvetage” si leur sous-marin est bloqué en plongée. Mais ces combinaisons ne peuvent être utilisées que dans des eaux relativement peu profondes, jusqu’à 80 ou 100 mètres.
Les DSRVs ou “mini-sous-marins” pourraient secourir des marins jusqu’à une profondeur de 600 m après s’être fixés sur le sas du sous-marin en détresse. Ils seraient équippés de sas pressurisés, de sonars, de caméras et d’autres équipements dernier-cri.
[1] DSRV : deep-submergence rescue vessel.
Source : The Times of India