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Selon des parlementaires, la Grande Bretagne pourrait envisager de réduire sa dissuasion nucléaire stratégique suite à la réduction de la menace d’une attaque nucléaire.
La commission de la défense de la Chambre des Communes [1] a déclaré que, après la fin de la Guerre Froide, il pourrait ne plus être nécessaire de maintenir en permanence à la mer un SNLE de type Trident.
Une telle décision marquerait une rupture majeure dans la posture de la force stratégique sous-marine qui a formé la base de la dissuasion nucléaire britannique depuis presque 40 ans.
Le rapport de la commission intervient alors que le gouvernement étudie le remplacement de la force vieillissante de sous-marins Trident, une décision étant prise d’ici la fin de l’année.
Le Chancelier (de l’Echiquier [2]) Gordon Brown, dont on pense qu’il va succéder à Tony Blair comme Premier Ministre, a déjà exprimé son soutien personnel à ce que la Grande Bretagne reste une puissance nucléaire, à la grande colère de beaucoup au parti Travailliste.
Downing Street a promis un “Livre Blanc” sur la question mais a refusé de tenir un vote au Parlement.
Dans son rapport, la commission demande un débat public "véritable et significatif". Il précise que le Ministère de la Défense doit expliquer la raison du maintien d’une dissuasion nucléaire dans l’environnement stratégique actuel.
La dissuasion nucléaire se compose actuellement de 4 sous-marins nucléaires de la classe Vanguard, chacun pouvant emporter jusqu’à 16 missiles Trident II D5 armés jusqu’à 12 têtes nucléaires. Il y a toujours au moins un sous-marin à la mer.
Le ministère de la défense a toujours expliqué que le "cycle de dissuasion continue à la mer" est nécessaire pour éviter une incompréhension potentiellement catastrophique si un sous-marin Trident prenait la mer pendant une période de fortes tensions internationales.
La crainte était qu’un ennemi potentiel puisse mal-interpréter un tel mouvement comme une escalade délibérée de la Grande-Bretagne. Cependant, la commission estime que de telles précautions pourraient ne plus être nécessaires. "A la lumière de la réduction des menaces auxquelles nous devons actuellement faire face, une possibilité alternative serait de conserver une dissuasion, mais qui ne serait pas en permanence à la mer," indique le rapport.
[1] La chambre basse du Parlement anglais, l’équivalent de notre chambre des Députés.
[2] Le ministre des finances.
Source : Daily Mirror