Le commandant de la marine iranienne, le contre-amiral (…)
Le 18 juillet en fin de matinée, le sous-CROSS Corse est (…)
Saisissant l’occasion d’une vague de renvois de commandants, le Chef des Opérations Navales de l’US Navy, l’équivalent du chef d’état-major, a sermonné les futurs commandants dans une lettre envoyée en juin dernier. Il leur demande de faire leurs, et au meilleur niveau, les règles de conduite – sur le plan personnel et professionnel-, ou d’assumer les conséquences [de leur non-suivi].
D’ici le 1er août, chaque commandant et officier supérieur de l’US Navy devra relire les règles associées à l’exercice du commandement et en signer un exemplaire pour certifier qu’il les a faites siennes.
« La confiance que placent en vous les autorités est à la mesure de vos responsabilités, » écrit l’amiral Gary Roughead. « La décision de vous choisir n’a pas été prise à la légère. » L’amiral Roughead rappelle ensuite le Code des Etats-Unis, qui fixe les règles morales et légales pour l’exercice du commandement à la mer.
Plus particulièrement, il intime les commandants « de prévenir et de réprimer toutes les pratiques immorales et dissolues, » un passage souligné dans le texte par l’amiral Roughead.
Le comportement récent de certains commandants était loin de ces règles. Depuis avril, un chef de division a été démis pour conduite en état d’ivresse, un commandant de sous-marin a été renvoyé pour avoir menti à des enquêteurs, un commandant de destroyer a été démis pour des allégations de mauvaise conduite et un commandant d’une division de destroyers l’a été pour avoir entretenu une “relation inappropriée”. Avec le renvoi de 12 commandants et officiers supérieurs au cours des 6 premiers mois de l’année, la Navy est proche de son record de 2003 avec 26 relèves [disciplinaires] de commandement. Au cours des 10 dernières années, la moyenne annuelle est de 12 à 13.
Et le futur CNO, l’amiral Jon Greenert, actuellement vice CNO, a envoyé un message “personnel” aux autorités exerçant commandement, message dans lequel il exige que les règles associées à l’exercice du commandement soient lues par tous et non, uniquement, par les seuls futurs commandants.
D’ici le 1er aout, chacun devra les relire avec son chef et en signer une copie.
L’amiral Roughead fait également référence aux règles en vigueur dans la « Navy » en 1775 : « Les commandants des navires et bâtiments appartenant aux 13 Colonies Unies doivent être des hommes d’honneur et de vertu, des exemples pour leurs officiers et marins. » L’exercice du commandement exige d’avoir la confiance de ses supérieurs et, tout autant, celle de ses subordonnés, écrit l’amiral Roughead. Et cela signifie qu’il faut être un exemple et inspirer confiance, des qualités qui ne peuvent s’acquérir que par un effort personnel.
« Les rapports humains restent le facteur prépondérant dans la conduite du personnel, » écrit-il. « Ne succombez pas à l’idée que les échanges au travers des moyens électroniques peuvent remplacer le contact direct permis dans l’activité journalière tels les appels, les réunions de chef de service, toute occasion de rencontre « les yeux dans les yeux … ».
Source : Navy Times (Etats-Unis)