La frégate Nivôse intercepte un groupe d’attaque de pirates somaliens

  • Dernière mise à jour le 15 mai 2011.

Au cours de l’après-midi du 13 mai, la frégate Nivôse de la marine nationale a intercepté un boutre soupçonné d’être utilisé comme bateau-mère par les pirates somaliens depuis qu’ils l’ont capturé, il y a plus d’un an.

Le boutre soupçonné d’être utilisé par des pirates somalien
© Marine Nationale

Le boutre est soupçonné d’avoir mené plusieurs attaques au cours des dernières semaines en mer d’Arabie. Son équipage d’origine est toujours à bord, retenu comme otages. Il a été repéré par un avion de patrouille maritime allemand.

Une fois identifié, le boutre a été pisté par l’avion qui a guidé le Nivôse sur sa position.

Dans la matinée du 13 mai, la frégate s’est approchée du boutre et lui a ordonné de s’arrêter.

Alors qu’il s’approchait du boutre, l’hélicoptère du Nivôse a aperçu plusieurs armes et 2 skiffs d’attaque à son bord.

Comme il était considéré comme une menace très réelle pour la navigation de commerce dans la zone, et après plusieurs avertissements, le Nivôse a été forcé de tirer des coups de semonce vers le boutre afin d’essayer de l’obliger à s’arrêter. Les coups de semonce ont été ignorés, mais le boutre a changé de route pour se diriger vers la Somalie.

L’inquiétude pour la sécurité des otages, qui se trouvaient encore à son bord, menacés de violence ou de morts par les pirates présumés, a empêché le Nivôse de prendre d’autres mesures contre le boutre. Mais, ne voulant pas le laisser partir avec ses skiffs d’attaque, le bâtiment français a engagé une longue conversation avec les pirates présumés pour obtenir l’abandon des skiffs.

Les tireurs d’élite du détachement estonien, embarqué sur le Nivôse, ont été un élément clé pour obtenir l’application de cet ordre.

Les skiffs ont finalement été abandonnés par les pirates et le boutre a continué sa route en direction de la Somalie.

Sans skiffs, il est pratiquement impossible qu’un groupe d’attaque de pirates lance de nouvelles attaques.

Source : Etat-major Atalante