Une mine de la deuxième guerre mondiale détruite par la marine nationale

  • Dernière mise à jour le 11 mars 2011.

Le vendredi 11 mars 2011, vers 11h20, le Groupe de plongeurs démineurs de la Méditerranée (GPD Méditerranée) de
la Marine nationale a procédé à la destruction en mer d’une mine de la dernière guerre à 16 nautiques (environ 30 km)
dans l’ouest de Port-de-Bouc. Cette mine à orin d’origine française avait été relevée dans la matinée de la veille dans
les filets du chalutier de Sète « Jean-Louis Vincent » qui avait aussitôt alerté le Cross Méditerranée.

Après un premier contact entre le Cross Méditerranée, la Préfecture maritime de la Méditerranée et le GPD
Méditerranée, la décision a été prise d’envoyer une première équipe de plongeurs démineurs de la Marine nationale à
l’aide du Dauphin de service public de la Marine nationale basé à Hyères ainsi que les vedettes basées à
Port-Saint-Louis-du-Rhône, la vedette DF 56 de la douane pour la police du plan d’eau et celle de la SNSM chargée du
transfert sur le chalutier des plongeurs démineurs après leur hélitreuillage.

Après l’expertise sur place du chef de mission du GPD Méditerranée et l’évacuation du chalutier, le Préfet maritime de la
Méditerranée décide d’autoriser la destruction de la mine à orin. La mine est alors immergée par 15 mètres de fond puis
le chalutier est alors autorisé à quitter la zone.

Le vendredi matin, les cinq plongeurs démineurs et l’infirmier du GPD Méditerranée se sont rendus sur place pour
procéder à la destruction de la mine. Pour cela ils ont été aidés par la vedette de la gendarmerie maritime Maury,
chargée d’assurer la sécurité du plan d’eau deux kilomètres autour de l’engin.

Procédure à suivre en cas de découverte d’engins explosifs en mer ou sur le rivage

A cette occasion la Préfecture maritime de la Méditerranée rappelle la procédure à suivre en cas de découverte d’engins
explosifs en mer ou sur le rivage. Toute personne découvrant un engin suspect a obligation de le signaler sans délai et
doit respecter certaines règles de sécurité.

Quand l’engin est découvert en mer, il faut toujours le considérer comme dangereux, éviter les manipulations et tout
choc. Si l’engin est remonté à bord : se tenir éloigné des autres navires, ne pas se rapprocher du rivage ni pénétrer
dans un port et attendre l’arrivée d’une équipe d’intervention. Si l’engin est immergé : relever les coordonnées
géographiques du point d’immersion et si possible, baliser le point de mouillage.

Il est nécessaire de signaler
immédiatement aux autorités compétentes - le Cross, le sémaphore ou la capitainerie du port les plus proches - en
précisant le nom et l’immatriculation du navire, la position et la nature et description de l’engin.

La marine nationale est
responsable de la neutralisation des engins explosifs découverts en mer et sur l’estran (partie du rivage soumise au
balancement des marées).

Si l’engin est découvert sur le rivage, le maire et les services de la sécurité civile sont chargés de la neutralisation des
engins explosifs découverts sur le rivage du littoral de leur commune.

Il faut toujours considérer l’engin suspect comme dangereux, s’en tenir éloigné, éviter les manipulations et tout choc. Il
est nécessaire de signaler immédiatement aux autorités compétentes – la gendarmerie, le commissariat de police, la
mairie, les plus proches ou le Cross en précisant la nature et description de l’engin et le lieu exact où il se trouve.