DCNS dément que son PDG ait rendu le chantier local responsable du retard des sous-marins Scorpène indien

  • Dernière mise à jour le 11 décembre 2010.

Suite à la mise en ligne de la traduction d’un article, publié sur le site internet indien Defense World , rapportant que le PDG de DCNS aurait rendu le chantier local responsable du retard des sous-marins Scorpène indien, le service de presse de la société a formellement démenti cette information.

Traduction de l’article publié par Defense World (Inde) :

Patrick Boissier, PDG de DCNS, a rendu responsable le chantier naval indien MDL des retards dans la construction du premier des 6 sous-marins Scorpène construits en Inde dans le cadre du projet P75, avec des technologies de DCNS.

Lors d’une déclaration préliminaire à une conférence de presse à Delhi, Boissier a déclaré, “MDL est le seul chantier naval indien ayant déjà construit des sous-marins. Cependant, les compétences développées se sont évaporées au cours des 15 dernières années. Considérant [la rapidité d’évolution] des technologies sous-marines, c’est un énorme manque à combler".

Il a ajouté que “les compétences humaines, lorsqu’elles ne sont pas entretenues, disparaissent lentement mais sûrement. Et les moyens industriels deviennent inadaptés aux besoins ou obsolètes. Par conséquent, il faut envisager de nouveaux investissement et des formations qui coutent à la fois du temps et de l’argent. Il est indispensable de garder à jour les compétences et les moyens industriels pour conserver les investissements effectués".

Il a indiqué que, à la suite du retard pris dans le lancement du premier sous-marin, DCNS travaille avec MDL et les autorités indiennes pour parvenir le plus vite possible au lancement. Pour les prochaines étapes du projet, comme l’intégration des systèmes et le déroulement des essais, une organisation adaptée du chantier est nécessaire. “Avec MDL, nous avons créé une ‘task force’ commune destinée à améliorer la qualité et l’efficacité”.

Dans une note positive, Boissier a expliqué que MDL avait désormais absorbé les technologies nécessaires pour la fabrication de la coque.

L'analyse de la rédaction :

Voici les informations communiquées par DCNS à la presse indienne :

MDL est le seul chantier naval indien ayant construit des sous-marins dans le passé. Cependant, les compétences développées ont vu une interruption au cours des 15 dernières années. Compte-tenu des technologies sous-marines, c’est un énorme trou à combler :
 Les compétences humaines, lorsqu’elles ne sont pas entretenues, disparaissent lentement mais sûrement.
 Les moyens industriels deviennent inadaptés aux besoins ou obsolètes.
 Vous devez par conséquent envisager de nouveaux investissements et formations qui coutent à la fois du temps et de l’argent.

Il est indispensable de maintenir à jour les compétences et les moyens industriels pour conserver les investissements effectués.

Les équipes de MDL sont très motivées, nous désirons satisfaire la marine indienne.

Au travers de partenariats locaux, comme celui que nous avons conclu avec MDL, nous pouvons proposer à la marine indienne la capacité de construire des bâtiments en Inde, basés sur des concepts éprouvés et comportant tout l’éventail des technologies de DCNS.

Les partenariats locaux faciliteront aussi la maintenance en service et le soutien tout au long de la vie du bâtiment.

Ce sont des partenariats gagnant-gagnant, grâce auxquels toutes les parties renforcent leurs capacités."