Malgré le retard des Scorpène, DCNS cherche à participer à d’autres projets en Inde

  • Dernière mise à jour le 6 décembre 2010.

La compagnie française veut participer aux 6 sous-marins qui doivent être construits dans le cadre du projet P75I.

Alors que le projet de construction de sous-marins Scorpène, que la France cite volontiers comme exemple de sa collaboration réussie avec l’Inde, est en retard, DCNS espère participer aux futurs programmes de la marine indienne.

Le Projet 75, la construction de 6 sous-marins Scorpène par le chantier Mazagoan Docks Limited, associé à DCNS, a été lancé en 2005.

Le projet prévoit aussi un transfert de technologie. Mais le calandrier de livraison du premier sous-marin a été retardé de près de 3 ans.

L’une des raisons du retard du projet Scorpène est que, outre le fait d’être énorme, il s’agit d’un programme complexe ainsi qu’un défi. “Ce programme est un défi à la fois pour la compétence et les moyens industriels impliqués. Il implique l’intégration technique d’équipes nombreuses de différents pays… Nous avons connu des problèmes de démarrage,” a reconnu Bernard Buisson, chef de DCNS-India.

Cette semaine, le chef d’état-major de la marine indienne, l’amiral Nirmal Verma, a indiqué que, selon le calendrier révisé, le premier sous-marin devait être livré en 2015, et le dernier en 2018.

Pour réduire le retard, le chantier indien MDL prévoit de réduire la durée de construction des sous-marins suivants de 12 à 9 mois. M. Buisson a précisé que MDL avait terminé la construction des coques des 1er et 2è sous-marins, et travaillait à celles des 3è et 4è.

Le travail d’équipement des sous-marins avance. L’installation des équipements du système de combat du 1er sous-marin devrait être terminé cette année.

Transfert de technologies

Au-delà du transfert des données techniques, DCNS travaille avec le chantier MDL à établir un groupe de fournisseurs locaux pour les équipements du projet P75. DCNS espère aussi participer à la construction de la série suivante de sous-marins P75I, que le gouvernement a autorisé cette année. Pendant que 2 seraient construits à l’étranger, 3 seraient construits en Inde. Hindustan Shipyard Limited (HSL), qui a été transféré cette année au ministère indien de la défense, en construirait un autre. Ce chantier n’avait jusqu’à présent que réparer des sous-marins.

Certaines sources indiquent que l’appel d’offres pourrait être lancé dans les prochains mois.

Source : The Hindu (Inde)