La Marine Nationale promet de maintenir la surveillance de la ZEE de PALAU

  • Dernière mise à jour le 7 décembre 2005.

La frégate “Prairial†, basée àTahiti, a effectué une escale de courtoisie àPalau, dans le cadre d’une tournée du Pacifique destinée àrenforcer la surveillance et la lutte contre la pêche illégale, le trafic de drogue et d’êtres humains, rapporte le journal local Palau Horizon.

Palau était la dernière escale pour le Prairial (une frégate de 100 mètres de long quelques 105 membres d’équipage), qui a effectué une tournée en Asie et dans le Pacifique durant les 3 derniers mois.

Le commandant du navire, le Capitaine de Frégate Alexis Latty, a déclaré à la presse locale que la halte était aussi l’occasion de recevoir à bord le Président de Palau, Tommy Remengesau, et le Vice-Président et ministre de la Justice, Elias Camsek Chin, pour un cocktail.

Dernièrement, la Marine Nationale, a souhaité contribuer aux efforts régionaux pour combattre la pêche illégale, qui est une inquiétude majeure pour les îles-états du Pacifique qui ont tous des très grandes Zones Economiques Exclusives (ZEE) à surveiller. Les armées de France, Australie et Nouvelle Zélande sont signataires d’un accord “FRANZ” [1], qui, depuis 1992, est destiné à coordonner et hamoniser les opérations de secours tri-partites aux îles-états du Pacifique touchées par des catastrophes naturelles.

En avril dernier, les 3 pays partenaires se sont réunis en Nouvelle-Zélande pour étudier la possible application de l’esprit de l’accord FRANZ à la surveillance maritime régionale et la lutte contre les bateaux en action de pêche illégale au thon dans le Pacifique, dont on perçoit une forte augmentation.

Le ministre Australien de l’Environnement, Ian Macdonald, a effectué une tournée des pays européens en mars dernier durant lequel il a rencontré les responsables français et a exposé l’idée d’un système de surveillance régional géré par les états "FRANZ" pour surveiller les activités de pêche illégales.

Un traité de "coopération maritime" est actuellement négocié entre les 2 pays.

Lors d’une visite à Paris en février, le ministre australien des Affaires Etrangères, Alexander Downer, a aussi rencontré des membres du Gouvernement français, dont le ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie.

Durant les 5 dernières années, les forces françaises basées dans le Pacifique (que ce soit en Nouvelle Calédonie ou en Polynésie Française) ont mis l’accent sur le renforcement des liens avec les armées et les marines des pays de la région Pacifique, parmi lesquels l’Australie, la Nouvelle Zélande, Vanuatu, les Fiji, les îles Tonga, les Etats de Micronésie, les îles Cook et la Papouasie Nouvelle-Guinée.

Cela se manifeste par des escales de courtoisie régulières, des échanges de troupes au cours d’entraînement et des exercices communs, à la fois terrestres et maritimes.

Le nouveau commandant des FANC [2], le général de brigade Gilles Robert, qui a pris ses fonctions en Nouvelle Calédonie en septembre, a récemment indiqué que l’un des éléments importants de sa mission restait de "maintenir la présence française en Nouvelle Calédonie et dans la région Pacifique", grâce à une approche de colaboration entre les états de la région, et en particulier des exercices communs régionaux.

Un autre élément important, a-t-il indiqué, était le rôle des FANC de fornir une aide aux populations touchées par une catastrophe naturelle, que ce soit en Nouvelle Calédonie ou dans les îles-états voisins.

Notes :

[1Pour FRance, Australie, Nouvelle-Zélande.

[2Forces Armées de Nouvelle Calédonie.

Source : Pacifique Magazine, Honolulu, Hawaï, USA