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Patrick Boissier, le nouveau président de DCNS, a présenté mercredi à la presse des objectifs très ambitieux. Mais c’est ce qu’il n’a pas annoncé et que plusieurs journalistes présents ont essayé sans succès de lui faire dire, qui est intéressant : DCNS a proposé de prêter (ou de louer ?) un prototype du patrouilleur océanique Gowind que la compagnie construirait sur ses fonds propres.
Il s’agissait de la première conférence de presse de Patrick Boissier depuis sa nomination au début de l’année. Les journalistes présents avaient donc de nombreuses questions à lui poser. Mais certains journalistes discutant entre eux après la conférence de presse, ont dit qu’ils savaient que la marine nationale avait reçu une telle offre et qu’ils étaient surpris que M. Boissier ait été évasif sur la question. DCNS avait sans aucun doute ses raisons de dernière minute de ne pas vouloir parler de cela. Selon des sources industrielles,
“DCNS a proposé à la marine nationale de déployer au sein de sa flotte à partir de 2012 un prototype d’une nouvelle version du patrouilleur océanique Gowind que la compagnie va construire sur ses fonds propres. La démonstration des capacités opérationnelles de ce bâtiment dans une marine de 1er rang donnera un avantage compétitif significatif sur le marché international.”
Cependant, lorsqu’on l’a interrogé sur la possibilité d’un partenariat public-privé lors de la conférence de presse, M. Boissier a répondu : "Nous étudions les moyens qui nous permettraient d’avoir un bâtiment “testé à la mer”. Il n’est pas question d’un PPP, quel qu’il soit." Précédemment, il avait déclaré que "Pour le Gowind, un des applications possibles est Batsimar [Bâtiment de surveillance et d’intervention maritime], qui, comme vous le savez, est dans la deuxième loi de programmation militaire, à partir de 2012. Nous espérons avoir un produit “testé à la mer” à présenter à la marine à ce moment-là."
Dans ses précédentes déclarations, il avait clairement indiqué qu’avoir un bâtiment “testé à la mer” à proposer était toujours préférable, mais c’était dans le contexte des exportations. Peut-être espère-t-il que, une fois que le Gowind sera utilisé par la marine nationale, cela encouragera les Bulgares à conclure leur contrat pour 4 bâtiments, qui a été suspendu pour l’instant.
Source : Aviation Week (Etats-Unis)