La vente de navires français à la Russie dépend d’une impulsion politique

  • Dernière mise à jour le 5 novembre 2009.

La question de l’achat de porte-hélicoptères français de type Mistral être réglée lors de la prochaine visite en France du premier ministre russe, Vladimir Poutine, à la fin novembre.

Le Mistral doit faire escale en Russie, à Saint-Pétersbourg, à partir du 23 novembre. Il est prévu d’installer des armes russes à bord et de faire atterrir un hélicoptère d’attaque Kamov Ka-52 Hokum-B sur le pont d’envol pendant la visite.

Oleg Burtsev, adjoint au chef d’état-major de la marine russe, a déclaré que la Russie voulait acheter un bâtiment construit en France et en construire 4 autres en Russie sous licence française. La marine russe va inspecter le Mistral pendant son escale.

Le Mistral sera le plus gros navire acheté comptant par la Russie dans toute son histoire. La partie russe va inspecter le navire de fond en comble 2 semaines avant les négociations politiques en France qui soit approuveront le projet au plus haut niveau, soit le qualifieront de prématuré, indique la source du journal.

Arnaud Kalika, rédacteur en chef de la lettre d’information TTU, explique que la visite de Poutine monterait si l’accord serait approuvé par les dirigeants français et russes.

Chez DCNS, le constructeur du Mistral, on attend une impulsion politique. La situation est la même en Russie, a expliqué au journal un source du ministère russe de la défense.

Des spécialistes doutent toujours du besoin d’acheter un navire aussi couteux. Konstantin Makiyenko, directeur adjoint du Center for Analysis of Strategies and Technologies, indique que tout le projet couterait plus d’un milliard €, et que ce budget pourrait être utilisé à la place pour équiper tous les chars russes en systèmes français d’imagerie thermique.

La semaine dernière, Anatoly Isaikin, PDG de la compagnie d’armement Rosoboronexport, a déclaré que sa compagnie n’avait pas encore été chargée de lancer des discutions pour acheter le navire. Une source proche du ministère russe de la défense a indiqué que l’accord pourrait être conclu sans implication de Rosoboronexport.

Ainsi, Rosoboronpexport n’a pas participé aux négociations pour un contrat similaire pour l’achat de drone auprès d’Israel Aerospace Industries Ltd. pour l’armée de terre russe.

Article paru dans Vedomosti

Source : RIA Novosti (Russie)