Jeu du chat et de la souris en mer de Chine du Sud

  • Dernière mise à jour le 14 juin 2009.

L’information qu’a rapportée CNN vendredi est assez remarquable. Et le moins remarquable n’est pas que rien d’autre n’a filtré de cet incident.

La seule information supplémentaire qui est apparue arrive de la marine des Philippines.

Un des ses porte-paroles a indiqué samedi que l’US Navy n’avait pas demandé à ce qu’un de ses bâtiments puisse pénétrer dans les eaux des Philippines.

L’article précise cependant que l’incident a pu se produire dans les eaux internationales.

Le 4 juin dernier, lors d’une audience d’un comité du Sénat Américain, l’amiral Roughead, le chef des opérations navales, a laissé entendre que le nombre de patrouilles effectuées en 2009 par des sous-marins chinois avait fortement augmenté.

Quelles conclusions tirer de l’incident entre le destroyer USS John S. McCain (plus exactement son sonar remorqué) et un sous-marin chinois au large de Subic Bay.

 Si le John S. McCain avait mis son sonar remorqué à l’eau au large des Philippines, cela signifie qu’il cherchait effectivement un sous-marin. Il n’est pas dans l’habitude d’un bâtiment de l’US Navy de remorquer une antenne sonar très couteuse dans des eaux peu profondes au large d’un pays qui n’a pas de sous-marins, comme les Philippines. Cela laisse supposer que le John S. McCain qu’il y avait un sous-marin dans la région, peut-même qu’il savait que le sous-marin était chinois. Il avait donc mis son sonar à l’eau pour le trouver, et c’est alors que le sous-marin a heurté l’antenne.

 Si le sous-marin chinois a heurté l’antenne remorquée, cela signifie que le sous-marin se trouvait juste derrière l’USS John S. McCain. Donc, si le John S. McCain pistait le sous-marin, il semble bien que le sous-marin pistait aussi le destroyer.

 Savoir qu’il y a un sous-marin autour, est une chose ; déterminer sa position avec précision en est une autre. Nous ignorons donc évidemment si le destroyer avait déterminé avec suffisamment de précision la position du sous-marin. En revanche, il apparait clairement que le sous-marin était en suffisamment bonne position pour pouvoir tirer une torpille et, compte-tenu de la faible distance, le destroyer n’aurait pas eu beaucoup de temps pour réagir et lancer des contre-mesures.

L'analyse de la rédaction :

Ce n’est pas la première fois qu’un sous-marin chinois réussit à se glisser très près d’un bâtiment américain. En octobre 2006, un sous-marin chinois avait fait surface à 10 km du porte-avions Kitty Hawk. Officiellement, sans l’avoir voulu.

Source : Information Dissemination (Etats-Unis)