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Dans un entretien publié le 9 mai dernier par le site brésilien Defasanet, le ministre brésilien de la défense, Nelson Jobim, a déclaré que le Brésil et la Chine étaient parvenus à un accord sur la formation au Brésil du personne de la marine de l’Armée Populaire de Libération. Dans l’entretien, Jobim annonçait que les 2 parties avaient conclu un accord pour la formation d’officiers de la marine chinois à bord du porte-avions Sao Paulo, l’ex-Foch français.
Il n’y a eu aucune confirmation officielle de cet accord par le gouvernement chinois. Mais le 19 mai, l’agence officielle Chine Nouvelle a diffusé sur son portail en espagnol un article — sans équivalent dans les versions chinoise ou anglaise — , qui cite les déclarations faites par Jobim sur le projet en question. Dans l’article de Chine Nouvelle, on peut lire que Jobim a déclaré que l’accord a été conclu en avril lors de la visite officielle de l’amiral Carlos Soares de Moura Neto — le chef d’état-major de la marine brésilienne — à Qingdao pour assister à la revue navale.
Le ministre brésilien de la défense souligne que les Chinois veulent des porte-avions pour la projection de puissance, et qu’il espère que la coopération navale entre le Brésil et la Chine serve de passerelle pour la coopération de défense dans d’autres domaines. Jobim doit effectuer une visite en Chine en septembre ou octobre. L’accord pourrait être formellement signé lors de cette visite.
Les détails de cet accord ne sont pas connus. Cependant, compte-tenu du manque chronique de financement du porte-avions Sao Paulo dans le budget de défense brésilien, certains observateurs estiment que l’accord pourrait prévoir que les Chinois financent en partie la remise en état du porte-avions en échange de son utilisation pour donner à ses officiers l’expérience réelle des opérations sur porte-avions.
Dans un article paru sur le site internet d’une université chinoise, intitulé “Pourquoi la Chine a choisit le Brésil pour former ses pilotes de porte-avions ?”, une source non précisée explique que les Chinois vont fournir une assistance technique pour la construction du sous-marin nucléaire brésilien. Des spécialistes occidentaux et chinois estiment que, au minimum, cet accord permettra aux Chinois d’avoir accès à l’expertise de l’aéronavale brésilienne, en plus du porte-avions lui-même. Dans tous les cas, la formation d’officiers chinois sur le Sao Paulo accélérerait le développement d’une aviation embarquée par la marine chinoise, ce qui est une faiblesse importante dans les efforts chinois pour disposer d’un porte-avions.
Il y a actuellement 9 marines disposant de porte-avions, dont seulement 4 — les Etats-Unis, la Russie, la France et le Brésil — utilisent un lancement par catapulte et une récupération par brins d’arrêt.
Par le passé, la presse chinoise avait indiqué que la marine chinoise prévoyait d’utiliser cette technique (catapulte et brins d’arrêt) pour ses porte-avions.
La France et la Grande-Bretagne ne peuvent participer au transfert de technologies sensibles vers la Chine à cause de l’embargo européen. Les relations entre la Chine et la Russie se sont dégradées à cause d’accusation de plagiat du chasseur Su-27 SK, au point que la Russie a stoppé l’exportation du chasseur Su-33.
Le Brésil est donc le seul pays auquel la Chine peut s’adresser pour former ses pilotes sur un porte-avions opérationnel.
Source : Jamestown Foundation (Etats-Unis)