L’Italie a informé la France qu’elle était finalement (…)
Six blocs de défense en béton renfermant des explosifs (…)
Les 756 hommes et femmes des forces armées françaises dans la zone Sud de l’Océan Indien (Fazsoi) et malgaches qui ont participé Ã l’exercice "Saphir 2005" ont rejoint depuis hier respectivement l’île de la Réunion et les garnisons au terme de deux semaines d’échanges franco-malgaches.
Les actions de cette manœuvre militaire ont été organisées suivant une situation fictive de dégradation de la paix sociale assortie de différentes négociations fictives entre autorités et organisations politiques.
Après la mise en place des forces par mer et par air du 28 septembre au 4 octobre, des parachutistes ont mené entre le 4 et 6 octobre des actions destinées à initier le rétablissement de la paix, en se saisissant des points-clés tels que l’aérodrome. Du 7 au 12 octobre, la manœuvre a été très intense dans la région du Sud-Ouest malgache, où la totalité des unités engagées aux ordres du chef d’état-major général malgache, le général Raonenantsoamampianina, et du commandant supérieur des Fazsoi, le général Clément-Bollé, ont travaillé à la stabilisation de la situation fictive, en contrôlant les zones conquises et en libérant des otages. L’exercice a été clôturé jeudi par un " VIP Day " sur le site de l’aéroport d’Andranomena avec d’impressionnantes démonstrations dynamiques devant les hautes autorités civiles et militaires et une importante foule de la cité du soleil.
Les démonstrations ont eu pour cadre tactique une libération d’otages, exercice qu’ils ont eu l’occasion de répéter à plusieurs reprises au cours de "Saphir 2005". La mission de l’opération militaire consistait à conquérir, par assaut vertical, les infrastructures de l’aéroport, et à libérer les otages.
Devant les nombreux spectateurs tuléarois, un ULM a été engagé en premier, pour observer l’objectif, le photographier, et donner la situation précise avant l’assaut. On a ensuite assisté à des largages de commandos malgaches et français à partir d’un Transall, poser d’assaut, libération d’otages, etc. Des démonstrations commentées par un lieutenant Colonel français, qui a partagé avec le public de nombreuses techniques militaires enseignées sans doute dans les écoles militaires : montée tardive sans TID, Tandem (mise à terre par parachutage d’une personne non initiée au parachutisme, un guide par exemple), mise en place d’une couverture et d’assaut, méthode chenille, abandon de parachute, etc.
Une fois l’exercice de libération d’otages par voie aérienne terminé, le public a eu droit à une démonstration de saut par des chuteurs moniteurs et instructeurs parachutistes malgaches et français. Un defilé militaire d’une partie des troupes et une inauguration des salles de soins refectionnées de l’hôpital principal de Toliara en guise d’action civilo-militaire ont clôturé " Saphir 2005 ".
Il faut noter que des dispositifs impressionnants ont été mobilisés au cours de cet exercice : les troupes venaient du RFI, RM2 et RM5 pour l’armée malgache et de la compagnie Proterre du détachement de la Légion étrangère de Mayotte, parachutistes du 2e RPIMa de Saint-Pierre et du 4e Rsma pour Fazsoi.
Côté matériel aérien, deux ULM malgaches, 2 avions Transall et un hélicoptère Fennec ont été mobilisés. En ce qui concerne les moyens maritimes, un bâtiment malgache "Trozona", un bâtiment de transport léger "La Grandière" et un patrouilleur "La Rieuse" ont été mis à disposition pendant l’exercice Saphir 2005. Une manoeuvre somme toute très intéressante pour les uns et les autres selon les feed-back reçus.
Source : Gazette de la Grande Ile