Le SSGN : une arme psychologique

  • Dernière mise à jour le 28 juin 2008.

Les sous-mariniers sont les premiers à la dire, on ne parle pas des sous-marins. En réalité, cela pourrait être une ligne de conduite, mais quelqu’un semble avoir oublier de le dire à l’US Navy. On remarque récemment d’excellentes opérations psychologiques lancées dans la presse, en particulier à propos des SSGN, les sous-marins nucléaires lanceurs de missiles de croisière. L’objectif semble être d’inquiéter certains dirigeants du Moyen-Orient.

L’équipage Bleu a quitté Kings Bay le 26 avril pour la première partie de la première mission du Florida en temps que SSGN. Ensuite, l’équipage Or se rendra en avion à Diego Garcia pour rejoindre le sous-marin et remplacer l’équipage Bleu. Ce genre de changement d’équipage est nouveau pour de nombreux sous-mariniers et le Florida a fait le nécessaire pour préparer ses membres d’équipage. (source : King Bay Periscope).

Un SSGN basé en Atlantique qui effectue une relève d’équipage à Diego Garcia revèle à tout le monde quel est le théâtre dans lequel l’USS Florida navigue, et c’est tout à fait intentionnel.

Le seul moyen correct de décrire le SSGN (sous-marins nucléaires lanceurs de missiles de croisière) de la classe Ohio est comme une arme de première frappe. Même s’il peut faire bien plus, dans le contexte d’une mission au Moyen-Orient, le sous-marin est sous-utilisé en temps que sous-marin patrouillant au large des côtes d’Afrique. Avec un peu plus de 100 missiles Tomahawk UGM-109E, pouvant être lancés en moins de 4 minutes, le SSGN est conçu pour faire pleuvoir près de 45 tonnes d’explosif sur les cibles visées.

En remarquant l’attention publique que les SSGN obtiennent, on ne peut pas s’empêcher de penser que les SSGN sont devenus l’outil favori du Pentagone pour les opérations psychologiques. En temps qu’un des systèmes d’armes les plus mortels au monde, et considérant la difficulté de trouver le sous-marin en mer (même avec un sonar actif à pleine puissance, nous pensons qu’il serait très difficile à trouver, même pour les systèmes les plus sophistiqués, dans les eaux bruyantes au large de l’Iran), le SSGN représente le croiseur de bataille et le fantôme. Personne ne veut chasser un fantôme, mais personne ne peut ignore un croiseur de bataille.

Quel concept brillant ! La Navy devrait en construire une dizaine d’autres.

Source : Information Dissemination (Etats-Unis)