La construction des Scorpène Indiens respecte le calendrier

  • Dernière mise à jour le 8 janvier 2008.

La construction des sous-marins franco-espagnols Scorpène en Inde avance selon le calendrier, a déclaré un responsable du géant français Thalès, alors qu’il recevait un ordre de la cour pour enquêter sur des allégations de malversations dans le contrat de 2,4 milliards €.

“Le projet est sur les rails. Pour un projet de cette ampleur, il avance extrêmement bien”, a indiqué le responsable, réfutant les informations selon lesquelles la construction des 6 sous-marins Scorpène au chantier Mazagon Dockyard de Mumbai avait été retardée.

En fait, la compagnie attend cette année un appel d’offres de la marine Indienne pour une 2è série de 6 sous-marins.

Une équipe d’ingénieurs français avait été envoyée à Mumbai peu après que l’accord Scorpène ait été signé en octobre 2005 et leur nombre a maintenant été augmenté.

“Nous avions envoyé une petite équipe en mars 2006 pour superviser la construction avec les ingénieurs Indiens et leur nombre est maintenant passé à 15”, a précisé le responsable.

L’Inde avait signé le contrat Scorpène avec Thalès, qui a ensuite vendu ses activités sous-marines à DCNS, une compagnie dans laquelle il détient 25% des actions, le reste appartenant au gouvernement Français.

La Haute-Cour de Delhi avait donné la semaine dernière, 3 mois au Central Bureau of Investigation (CBI) pour terminer une enquête sur des allégations que des pots-de-vin aient été payés pour obtenir le contrat Scorpène. Le magazine Outlook avait d’abord révélé ces allégations qui avaient ensuite été reprises par d’autres journaux.

“Thalès est évidemment heureuse de la décision de la Haute-Cour qui ordonne une enquête sur les allégations du magazine Outlook en rapport avec le contrat Scorpène”, a indiqué le responsable.

“Cela fait de nombreux mois que Outlook a publié des allégations complètement erronées sur Thalès”, a-t-il souligné.

“Cela fait aussi de nombreux mois que Thalès a lancé des procédures judiciaires contre Outlook pour diffamation, et jusqu’à aujourd’hui, Outlook a été incapable de présenter une seule preuve ou quoi que ce soit de solide à l’appui de ses allégations”, a ajouté le responsable.

Selon lui, l’action publique devant la Haute-Cour, sur la base de laquelle le CBI s’est vu demander d’agir, n’a pas “apporté de preuves contre Thalès à l’appui des allégations d’Outlook contre Thalès”.

Remarquant que la compagnie avait demandé à participer à l’action publique, le responsable a indiqué : “Thalès a l’intention de coopérer entièrement avec le CBI dès qu’on le lui demandera.”

Source : Earth Times (Grande-Bretagne)