Des bâtiments canadiens lancent des torpilles contre un sous-marin australien

  • Dernière mise à jour le 21 juillet 2008.

Un sous-marin australien a été la semaine dernière la cible de plusieurs torpilles canadiennes Mark 46 pendant les exercices RIMPAC dans le Pacifique. Les marins et les équipages des hélicoptères embarqués sur l’Ottawa et le Regina ont préparé leurs torpilles d’exercice Mark 46 et le mardi 15 juillet, chaque navire et un hélicoptère CH-124 Sea King de lutte anti-sous-marine ont lancé un total de 4 torpilles d’exercice contre le sous-marin.

Le sous-marin australien naviguait à une immersion donnée et les torpilles ont été lancées à une immersion différente pour éviter tout contact physique. La séparation en immersion a garanti la sécurité des membres d’équipage du sous-marin cible.

Les lancements ont eu lieu à Barstur Range dans le Pacific Missile Firing Range (PMFR) dans l’archipel d’Hawaï. Barstur Range dispose d’hydrophones placés stratégiquement sur toute la superficie de la zone de 12 nautiques sur 14, pour "entendre" où vont les torpilles, permettant par conséquent aux analystes du PMFR de calculer si chaque lancement a "touché" ou "raté".

Des navires canadiens avaient effectués par le passé de tels lancements à Barstur Range contre des sous-marins nucléaires de l’US Navy. L’exercice de cette année est unique, non parce qu’il impliquait un sous-marin d’un autre pays, utilisant des tactiques et des procédures différentes pour échapper à la détection, mais parce que la cible était un sous-marin diesel, plus silencieux et donc plus difficile à trouver, en particulier près des côtes où ce type de sous-marins ont un plus grand avantage.

La lutte anti-sous-marine est un point important de RIMPAC, le plus grand exercice maritime au monde qui se déroule dans les eaux d’Hawaï. Au cours de la dernière semaine de l’exercice, 6 sous-marins vont rejoindre d’autres navires de guerre et des avions pour constituer la "force d’opposition", dont la mission est de pénétrer le périmètre défensif des forces amies. A des moments précis et dans des conditions pré-écrites, les 2 forces vont se chasser par air et par mer dans de vastes zones de l’océan, simulant des engagements cinétiques complexes et multi-menaces, jusqu’à la découverte de la force opposée.

Source : Ottawa Citizen (Canada)