Les réacteurs des sous-marins russes démantelés sont stockés à terre, en sécurité

  • Dernière mise à jour le 9 septembre 2009.

The reactor compartments from the five nuclear powered submarines decommissioned with Norwegian financial assistance are now safely stored onshore in the Saida bay on the Kola Peninsula.

Une délégation norvégienne inspecte l’installation de stockage

La semaine dernière, une délégation norvégienne conduite par le secrétaire d’état aux affaires étrangères, Elisabeth Walaas, a visité la baie de Saida. Les représentants norvégiens ont pu voir les 5 compartiments réacteurs alignés sur la plateforme de stockage, chacun marqué du numéro de série du sous-marin.

Au total, 33 compartiments réacteurs sont actuellement stockés sur la plateforme financées par l’Allemagne. Cette première partie de l’installation a été mise en service en 2006 pour un cout de plus de 150 millions €.

Beaucoup d’autres compartiments réacteurs attendent d’être amenés à terre. Dans l’eau, juste devant la nouvelle installations, plusieurs dizaines de compartiments, appartenant à des sous-marins démantelés, sont stockés à flot. D’autres pays financent aussi le démantèlement d’anciens sous-marins de la Flotte du Nord : outre la Norvège, il s’agit de la Corée du Sud, de l’Italie, du Canada, du Royaume-Uni, du Japon, de la France et d’autres.

Au total, les compartiments réacteurs de 120 sous-marins désarmés doivent être stockés dans la baie de Saida. Lorsqu’ils flottent encore dans les différentes bases et chantiers navals, les sous-marins représentent un danger d’accidents ou de fuites radioactives, et donc, constituent une menace pour l’environnement maritime.

Les énormes compartiments désormais stockés à terre dans la baie de Saida sont constitués du compartiment réacteur, contenant chacun 2 réacteurs dont le métal des réservoirs et des tuyaux est encore radioactif, même si tout le combustible nucléaire usagé a été retiré.

Outre la plateforme en béton sur laquelle les compartiments sont placés, l’installation de Saida comportera, à terme, un quai pour l’accostage des docks flottants, un hall de réparation où les énormes compartiments peuvent être mis à l’abri pour des réparations, plusieurs bâtiments annexes, des routes et des infrastructures externes. Le système de protection contre les radiations est déjà en place.

Il n’y a pas que les compartiments des réacteurs de sous-marins qui peuvent être stockés à Saida. Les parties radioactives des bâtiments à propulsion nucléaire devant être désarmés à l’avenir, peuvent aussi aboutir sur le site de stockage de Saida.

Il est aussi prévu un centre régional de gestion et de stockage des déchets nucléaires. Un tel centre recevra les déchets issus de la décontamination et les déchets solides. Le centre pourrait aussi jouer un rôle crucial dans le travail de nettoyage nucléaire et de mise en sécurité actuellement en cours dans toute la péninsule de Kola, comme les anciens sites de la baie d’Andreeva et de Gremikha, qui ne sont pas satisfaisants.

Selon des estimations allemandes, un tel centre de gestion couterait 300 millions € de plus.

Source : Barents Observer (Norvège)