Le Turkménistan va créer sa propre marine

  • Dernière mise à jour le 9 septembre 2009.

En raison des disputes qui opposent les différents pays riverains de la mer Caspienne sur la répartition des zones d’exploration de gaz et de pétrole, le Turkménistan a annoncé son intention de construire une base navale. Le conflit territorial qui l’oppose à l’Azerbaïdjan a été soumise le mois dernier à une cour internationale.

“Nous allons acheter des navires lance-missiles” a déclaré le président turkmène Gurbanguly Berdymukhammedov. “Des exercices navals seront effectués régulièrement”, a-t-il ajouté.

Le président n’a pas donné de détails sur le type ou le nombre de navires, mais il a précisé qu’il espère que la livraison interviendrait en 2015.

Le conflit entre les 2 pays peut mettre en danger la construction du gazoduc Nabucco, financé par l’Union Européenne, dont l’objectif est d’amener le gaz trouvé au Turkménistan vers l’Europe occidentale. Pour éviter la Russie, le gazoduc doit emprunter le territoire de l’Azerbaïdjan.

Le Turkménistan est le plus gros exportateur de gaz en Asie Centrale. L’intérêt du pays pour participer à Nabucco est apparu en avril dernier, lorsque la Russie a cessé d’acheter le gaz dans ce pays.

Le Turkménistan ne possède pas officiellement de marine. La protection navale de la région est effectuée par une force militaire commune, partagée par toutes les anciennes républiques soviétiques (Azerbaïdjan, Kazakhstan et Turkménistan) riveraines de la mer Caspienne. Une flottille fixe est basée à Astrakhan en Russie.

Outre cette force navale commune, le Turkménistan possède des unités navales de police qui appartiennent aux gardes frontières. La plus grande de ces unités est un “cutter” de la classe Point, transféré en 2000 par les USA et armé de 2 mitrailleuses de 12,4 mm.

Source : Poder Naval (Brésil)