L’Inde étudie Napoléon pour sa sécurité côtière

  • Dernière mise à jour le 1er juin 2009.

Six mois après les attaques terroristes de Mumbaï, les autorités indiennes travaillent encore à la définition d’un concept complet de sécurité maritime pour l’Inde. Cette fois, ils étudient avec attention un concept vieux de 200 ans, défini par Napoléon Bonaparte.

Alors qu’un groupe de bâtiments venant de Mumbaï va atteindre à la fin juin la France, le commandant de la flotte, le contre-amiral SPS Cheema, ne sera pas seulement occupé par les exercices bilatéraux proposés. Cheema va examiner attentivement la sécurité maritime française.

Alors que la marine indienne — responsable de l’ensemble de la sécurité maritime depuis les attaques de Mumbaï — essaie de réunir en un ensemble cohérent une mer d’autorités multiples et des batailles d’ego, elle étudie le concept français d’une autorité unique pour la sécurité maritime. La solution technologique française, SPATIONAV, respecte cette structure et fournit une image complète, en temps réel, des eaux entourant la France.

"Nous lui avons demandé [à Cheema] d’étudier le concept français de sécurité côtière et de rédiger un rapport," a expliqué un officier indien. Le rapport de Cheema sera étudié à Delhi pour faire évoluer le programme de surveillance côtière de l’Inde.

Que la marine en soit encore à "étudier" des concepts montre à quel point les réactions-réflexe et les achats peu rigoureux à la suite des attaques du 26 novembre, ne se sont pas traduites en un système de surveillance infaillible. Malgré la prise de nombreuses mesures et la désignation de la marine en tant qu’autorité responsable de l’ensemble de la sécurité maritime, il règne toujours une grande confusion dans les systèmes de commandement et de contrôle.

La marine doit être assistée par les gardes-côtes, les forces de police maritime des états, et un certain nombre d’agences, comme les douanes.

Les chefs des commandements ouest (Mumbai), est (Vizag) et sud (Kochi) de la marine ont été nommé commandant en chef de la défense côtière.

Mais, malgré le changement de nom, il n’y a toujours pas de coordination des actions.

"Plusieurs mesures sont en cours, mais un concept complet et clair doit encore être défini," a expliqué une source du ministère de la défense.

Source : Daily News & Analysis (Inde)