Communiquer sous la surface

  • Dernière mise à jour le 23 septembre 2006.

Depuis la fin de la Guerre Froide, les exigences opérationnelles demandées aux forces sous-marines ont changé inexorablement de ce qui était leur rôle principal : la lutte anti-sous-marine en haute mer. Les objectifs actuels ont conduit àun besoin croissant pour les sous-marins de devenir le centre du réseau de communication de l’espace de bataille.

L’exigence croissante pour les sous-marins d’opérer au sein d’un groupe de porte-avions a forcé les plannificateurs navals à se concentrer sur l’amélioration des liaisons entre les sous-marins en plongée et les autres navires. En particulier, la course est lancée pour des solutions qui réduiraient le temps de latence [1], augmenteraient le débit et maintiendraient les possibilités de communication quelles que soient la vitesse et l’immersion.

 Un problème de longueur d’onde

Alors que les marines et les industriels dévellopent des solutions pour relier le sous-marin aux réseaux de surface, la surface de la mer elle-même reste la principale contrainte. Seules les fréquences les plus basses (VLF [2]) de 3 Hz à 100 Hz peuvent pénétrer à n’importe quelle distance sous la surface de la mer. Pendant des années, la VLF a été le principal moyen de communication de l’US Navy avec ses sous-marins en patrouille.

Cependant, la nature uni-directionnelle du système VLF, qui était extrèmement sûr, signifiait que les sous-marins étaient très limités pour l’émission. Ils devaient faire surface ou en être proche pour transmettre et établir le contact avec le commandement. La vitesse de transmission des données en VLF est aussi rendu très faible par la limitation de la bande passante.

Un autre problème important dans les communications sous-marines est la distortion causée par l’effet multi-trajectoires - le résultat de l’énergie acoustique ou radio-électrique arrivant sur le récepteur de plus d’une direction.

 Il n’y a pas une solution unique

Nicholas Bracegirdle, qui appartient à l’équipe de projet intégrée des sous-marins d’attaque de l’agence de matériels de défense de Grande-Bretagne [3], a déclaré que les différents avantages et inconvénients des divers moyens de communication signifient qu’il n’y a pas un moyen unique au problème de liaison sous-marine qui fournirait la capacité totale de communication exigée par les commandants de sous-marin.

"La quête du ’Saint Graal’ des communications sous-marines est lancée mais la physique pure limite les méthodes et les échanges de données à l’interface entre l’air et l’eau," indique Bracegirdle.

Par Tony Skinner

Notes :

[1Comme un sous-marin ne peut recevoir les messages qui lui sont destinés lorsqu’il est trop profond ou qu’il va trop vite, il peut s’écouler un temps important (plusieurs heures) entre l’émission du message et sa réception.

[2VLF : Very Low Frequency

[3L’équivalent de notre DGA.

Source : Jane’s