La souplesse et la puissance des SSGN

  • Dernière mise à jour le 27 octobre 2008.

Un général des forces spéciales a comparé leurs possibilités à une division flottante de l’armée. C’est une machine de guerre tellement utile que, pour une fois, les SEALS veulent en parler publiquement.

Et leur capacité au combat est facilement reconnue — l’agence officielle de presse chinoise les a qualifiés de “Entrepôts d’explosifs ... un diable de dissuasion.”

Le lancement opérationnel des 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la classe Ohio reconvertis pour lancer des missiles de croisière Tomahawk et mener des missions d’opération spéciale de grande ampleur a dépassé les attentes, selon le commandement, les équipages et les responsables.

Deux anciens SNLE — l’Ohio et le Florida — sont actuellement en mission avec diverses combinaisons de missiles de croisière Tomahawk, de nageurs de combat SEAL et de mini-submersibles. Le Michigan appareillera dans les prochaines semaines et va — pour la première fois sur ce type de sous-marins — utiliser l’Advanced SEAL Delivery System. Le Georgia partira en mission en 2009.

Les SSGN ont été le sujet principal de la convention annuelle de la Naval Submarine League. Et les appréciations positives ont été légion.

Alors que d’autres programmes de construction subissent retards et dépassements de budget, le programme SSGN a réutilisé 4 SNLE promis à la démolition, a rechargé leur réacteur et les a converti en 5 ans et 1 milliard $ chacun.

“C’était réellement un sous-marin récupéré dans le chantier de démolition,” a indiqué le Capt. Mark Bock, le dernier responsable du programme SSGN.

Selon la mission, le nombre de missiles Tomahawk varie entre 105 (le nombre normal) à un maximum de 154, selon le nombre de tubes (22 au total) occupés par des barillets pouvant accueillir 7 missiles chacun.

Cet arsenal sous-marin est si puissant, a déclaré le contre-amiral Mark Kenny, sous-marinier et directeur du nouvel Irregular Warfare Office de la Navy, que les SSGN peuvent combler le vide laissé par le programme de destroyers DDG 1000.

“Le SSGN peut combler ce vide parce que nous avons du volume,” a expliqué Kenny.

Avec un nombre de Tomahawk réduit, les SSGN peuvent utiliser plusieurs tubes pour recevoir jusqu’à 5 chargements de semi-remorques de matériels destinés aux SEAL embarqués. 2 des tubes ont été transformés en sas pour les plongeurs et le pont a été élargi pour recevoir cote à cote des dry-deck shelters.

Un SSGN peut embarqué jusqu’à 66 SEALs, qui, lorsqu’ils sont à bord d’un sous-marin, sont connus pour dévaliser les stocks de nourriture. Mais les SNLE ont des réfrigérateurs et des lieux de stockage de nourriture rien que pour les hommes-grenouilles.

“Il n’y a eu aucun problème pour nourrir les SEAL autant qu’ils avaient besoin,” a indiqué le Capt. Chris Ratliff, qui a embarqué des SEAL pendant de longues périodes lors de la première mission de l’Ohio dans le Pacifique Occidental, pour des opérations dont il ne pouvait parler. A la fois, les formes spéciales de l’armée et de la Navy — connus pour leur silence — avaient d’excellentes appréciations sur toutes les missions que le sous-marin pouvait accomplir.

L’Ohio a appareillé de Bremerton le 14 octobre 2007. Comme les SSGN ont 2 équipages permutant tous les 90 jours, “nous sommes un an plus tard et le sous-marin n’est pas encore rentré de mission.”

En plus des missiles, des sas pour plongeurs et le matériel des SEAL, un des 24 tubes est réservé pour des cargaisons expérimentales comme des drones sous-marins ou aériens, une priorité de la flotte sous-marine.

Source : Navy Times (Etats-Unis)