Situation du PA2 par rapport à la décision britannique de realiser un second porte-avions

  • Dernière mise à jour le 27 mai 2008.

« Les Britanniques viennent de passer commande de deux porte-avions. La problématique en France concerne la décision sur un second porte-avions. Avec les Britanniques, deux types de réflexion parallèles sont conduites : la première sur l’équipement du porte-avions, c’est-à-dire que pouvons-nous faire ensemble ? Ceci amène d’ailleurs d’autres questions : - dans quelle mesure des industriels français participent au contrat britannique - je pense notamment à THALES, qui est un industriel présent tant en France qu’en Grande Bretagne ; - dans quelle mesure coopérons-nous sur le design du porte-avions – ce sont des discussions qui ont lieu depuis longtemps avec les Britanniques. Le cœur de la réflexion concerne le potentiel de travail en commun sur les équipements du bâtiment.

Un deuxième aspect, qui a fait l’objet de discussions lorsque le Président de la République s’est rendu à Londres fin mars 2008, concerne les réflexions sur l’utilisation, la mise en commun des moyens. Il s’agit de la réflexion sur le groupe aéronaval et la contribution des différents pays à constituer les moyens qui sont nécessaires à un groupe aéronaval. Un porte-avions ne se déplace pas tout seul, il y a les avions qui sont à bord, les moyens qui assurent sa sécurité, des sous-marins aux différents types de frégates, mais aussi les moyens de soutien qui vont l’accompagner et assurer la sécurité du dispositif. Par conséquent, la seconde réflexion concerne le regroupement de moyens opérationnels pour assurer la mission d’un groupe aéronaval.

La décision de réaliser un second porte-avions est une question qui relève du Président de la République. La relation de la France avec les Britanniques, que ce soit dans le contexte spécifique de la construction d’un porte-avions ou dans le contexte plus général du travail en commun sur l’existence d’un groupe aéronaval dans la perspective de la construction européenne est une problématique importante. Je ne crois pas que la décision britannique conduise à modifier le calendrier qui est conditionné par la décision du Président de la République sur le deuxième porte-avions dans le contexte du Livre blanc. Donc, à ma connaissance, la décision ne sera pas anticipée par rapport à la remise du Livre blanc.

(…) Concernant la commande des catapultes, la décision de les commander a été prise en avril 2007. Elle s’insère dans le cadre d’un contrat Foreign Military Sales (FMS). Les dates de livraison sont prévues à partir de fin 2010 ; la livraison globale du système s’étalant dans le temps. Tous les contrats de type FMS disposent de clauses de dédit qui permettent à l’acheteur de se dégager du contrat s’il ne souhaite plus continuer l’opération. Il y a à ce moment-là une discussion entre l’acheteur et le vendeur sur ce que sont les compensations, le principe étant qu’il y ait un lien entre les coûts engagés par l’industriel ou par l’Etat. L’ordre de grandeur du montant du contrat est de 50 millions d’euros ».

(Laurent TEISSEIRE, porte-parole du ministère de la Défense)