Le Mistral pourrait attendre au large de la Birmanie pendant ’des jours, voire des semaines’ avant de livrer l’aide humanitaire

  • Dernière mise à jour le 18 mai 2008.

Le Mistral, un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de la marine nationale, chargé de 1.000 t d’aide humanitaire destinés aux survivants du cyclone Nargis, se prépare à attendre des "jours, voire des semaines" au large des côtes de Birmanie, pendant que la junte militaire discute pour savoir si elle va accepter les approvisionnements, a déclaré samedi le commandant du bâtiment.

Le Mistral a passé toute la journée de samedi à effectuer des cercles à environ 13 nautiques (22 km) en dehors des eaux territoriales de Birmanie, attendant un feu vert qui n’est pas arrivé.

"Nous patrouillons sur place en attendant l’autorisation," a indiqué par téléphone le contre-amiral Alain Hinden depuis le bâtiment. "Le navire lui-même peut rester ici pendant des jours ou des semaines" s’il le faut, a-t-il ajouté.

Le gouvernement français espère que cela se prendra aussi longtemps.

Le Mistral transporte 1.000 t de nourriture, eau, instruments de cuisine, tentes et médicaments de base. Les 400 t de riz sont suffisants pour nourrir 100.000 personnes pendant 15 jours, a indiqué le ministère français de la défense dans un communiqué.

Les négociations entre les 2 pays ont commencé il y a 10 jours, peu après que le cyclone ait frappé, a indiqué l’amiral Hinden.

Le bâtiment participait à des exercices avec la marine indienne quand il a été détourné pour livrer de l’aide dans le cadre de l’opération Orcaella — baptisée d’après le nom latin d’un dauphin qui vit dans l’eau douce du delta de l’Irrawaddy, a-t-il indiqué.

Le Mistral, et son équipage de quelques 360 marins — dont 5 médecins—, transporte l’équivalent du chargement de 30 avions, a-t-il indiqué.

Idéalement, le Mistral acheminerait l’aide par les canaux du delta de l’Irrawaddy inondé grâce à 2 embarcations plus petites et les remettrait aux travailleurs humanitaires des organisations internationales, a indiqué l’amiral Hinden.

Mais la pierre d’achoppement des négociations semble être de savoir qui prend possession de l’aide lorsqu’elle atteint la terre.

Un autre navire, l’USS Essex, attend aussi au large de la Birmanie l’autorisation de livrer l’aide.

Une frégate britannique, le HMS Westminster, est aussi au large de la Birmaine, prête à aider.

Source : International Herald Tribune (France)