Le chef d’état major de la marine indienne plaide pour une force de dissuasion nucléaire sous-marine

  • Dernière mise à jour le 21 mars 2005.

En affirmant qu’une force de dissuasion nucléaire sous-marine devrait former la base d’une capacité de deuxième frappe, le chef d’état major de la marine indienne, l’amiral Arun Prakash a averti que tout retard supplémentaire dans la construction de sous-marins pourrait affecter les capacités du pays àse défendre.

"Le projet de doctrine nucléaire (de l’Inde), qui a été rendu public par le gouvernement, envisage le déploiement d’armes nucléaires sous trois formes. Il est connu qu’une force de dissuasion nucléaire sous-marine est celle qui a le plus de chances de survie face à une attaque et qu’elle devrait former par conséquent la base d’une capacité de deuxième frappe [1]," a-t-il déclaré dans un entretien au prestigieux journal ’Indian Defence Review’.

Il répondait à une question sur le rôle de la marine dans les forces nucléaires dans le contexte de l’adhésion de l’Inde à la doctrine de non-agression qui implique une capacité de seconde frappe ou riposte.

Suite à une question sur le retard dans la construction d’un navire de défense aérienne ou des sous-marins de type 75, il a averti que le "temps est épuisé et les effets sur nos sous-marins se feront sentir pendant des années".

Soulignant que le projet 75 (sous-marins nucléaires) était "la lacune de notre capacité de construction de navires", le commandant de la marine a indiqué que "nous avons besoin de démarrer les lignes de production du chantier naval de Mazagaon Docks Limited, qui n’ont pas été utilisées depuis 10 ans. D’ailleurs, tout retard dans la prise de décision inévitablement conduit à des dépassements de coûts".

Cependant, il indique que le nouveau gouvernment indien "est conscient de l’urgence d’une décision et nous espérons des progrès sur cette question très bientôt".

Notes :

[1Frappe en réponse à une attaque nucléaire préalable.

Source : newkerala.com