Démantèlement d’un réseau de trafics de drogues organisé

  • Dernière mise à jour le 6 mai 2008.

L’interception d’un Go-fast par la frégate de surveillance Ventôse permet le démantèlement
d’un réseau de trafic de drogue organisé.

Le samedi 9 février 2008, la frégate Ventôse en opération de surveillance
maritime conjointe avec les garde-côtes américains sous l’autorité du
commandant supérieur de forces armées aux Antilles, détecte à l’est de la
Grenade une embarcation de type Go-fast. Cette embarcation est en
route rapide vers le nord de l’arc antillais.

A la demande du préfet de Martinique, délégué du gouvernement pour
l’action de l’Etat en mer, et en liaison étroite avec l’OCRTIS, le contrôle de
cette embarcation est décidé. L’hélicoptère Panther et une vedette rapide
du Ventôse avec des tireurs d’élite embarqués et un détachement de commandos
se portent à sa rencontre. Le Go-fast refuse d’obéir aux instructions
et aux sommations. Il rejette à la mer des ballots suspects. Après une
course poursuite rythmée par des tirs d’avertissement, l’embarcation est
interceptée par les commandos marine lors d’une opération de vive force.
Près de 400 kilogrammes de marijuana sont récupérés. Les 10 personnes
se trouvant à bord sont transférées sur le Ventôse. A la demande du
Procureur, la frégate Ventôse se déroute sur la Martinique. La cargaison du
Go-fast et son équipage sont remis à l’OCRTIS à Fort-de-France le lundi
11 février.

Le jeudi 14 février, lors d’une conférence de presse sur le sujet de l’enquête,
le procureur Bellenger déclarait que les 10 individus interpellés de
nationalité vénézuelienne avaient reconnu avoir réalisé 35 voyages de ce
type dans le but de transporter de la drogue à destination des îles
caraïbes. 1,5 tonnes de cannabis et 600 kilogrammes de cocaïne auraient
été acheminés dans la région entre 2004 et 2007 par le même circuit.

Cette interception réalisée par la Marine nationale dans des conditions de
mer difficiles illustre l’efficacité de l’action interministérielle du dispositif
de lutte contre le narco-trafic qui réunit aux Antilles sous l’autorité du
Délégué pour l’action de l’Etat en mer, le préfet de Martinique Ange
Mancini, l’Office Central de Répression des Trafics Illicites, les douanes, la
Marine nationale et la Justice. Elle démontre encore que ce dispositif en
place depuis 2004 permet de traiter intégralement et localement un cas
de narco-trafic, du renseignement à la comparution des prévenus.

Source : Forces Armées des Antilles (revue Madikera n°82)