Dans l’anse du Balaguier à La Seyne-sur-mer, des pieux (…)
Entre dimanche 27 et mardi 29 avril 2008, les autorités (…)
L’interception d’un Go-fast par la frégate de surveillance Ventôse permet le démantèlement d’un réseau de trafic de drogue organisé.
Le samedi 9 février 2008, la frégate Ventôse en opération de surveillance maritime conjointe avec les garde-côtes américains sous l’autorité du commandant supérieur de forces armées aux Antilles, détecte à l’est de la Grenade une embarcation de type Go-fast. Cette embarcation est en route rapide vers le nord de l’arc antillais.
A la demande du préfet de Martinique, délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer, et en liaison étroite avec l’OCRTIS, le contrôle de cette embarcation est décidé. L’hélicoptère Panther et une vedette rapide du Ventôse avec des tireurs d’élite embarqués et un détachement de commandos se portent à sa rencontre. Le Go-fast refuse d’obéir aux instructions et aux sommations. Il rejette à la mer des ballots suspects. Après une course poursuite rythmée par des tirs d’avertissement, l’embarcation est interceptée par les commandos marine lors d’une opération de vive force. Près de 400 kilogrammes de marijuana sont récupérés. Les 10 personnes se trouvant à bord sont transférées sur le Ventôse. A la demande du Procureur, la frégate Ventôse se déroute sur la Martinique. La cargaison du Go-fast et son équipage sont remis à l’OCRTIS à Fort-de-France le lundi 11 février.
Le jeudi 14 février, lors d’une conférence de presse sur le sujet de l’enquête, le procureur Bellenger déclarait que les 10 individus interpellés de nationalité vénézuelienne avaient reconnu avoir réalisé 35 voyages de ce type dans le but de transporter de la drogue à destination des îles caraïbes. 1,5 tonnes de cannabis et 600 kilogrammes de cocaïne auraient été acheminés dans la région entre 2004 et 2007 par le même circuit.
Cette interception réalisée par la Marine nationale dans des conditions de mer difficiles illustre l’efficacité de l’action interministérielle du dispositif de lutte contre le narco-trafic qui réunit aux Antilles sous l’autorité du Délégué pour l’action de l’Etat en mer, le préfet de Martinique Ange Mancini, l’Office Central de Répression des Trafics Illicites, les douanes, la Marine nationale et la Justice. Elle démontre encore que ce dispositif en place depuis 2004 permet de traiter intégralement et localement un cas de narco-trafic, du renseignement à la comparution des prévenus.
Source : Forces Armées des Antilles (revue Madikera n°82)