Comment détruire un sous-marin diesel

Le récent succès d’un sous-marin U-209 Sud-Africain àpeine admis au service actif contre des navires de l’OTAN n’était qu’un exemple de plus du danger que posent les sous-marins classiques àpropulsion diesel électrique, même contre des navires de guerre modernes avec des équipages expérimentés et du bon matériel de lutte anti-sous-marine (ASM).

Cependant, un élément qui est souvent laissé à l’écart de ces exercices, est la recherche du sous-marin avant que les navires de surface n’aient été détectés par le sous-marin.

Les sous-marins à propulsion diesel électrique passent la majeure partie du temps en surface ou à proximité (avec juste un échappement au-dessus de l’eau, pour laisser l’air entrer et la fumée des diesels sortir). Dans cette situation, les sous-marins peuvent être facilement détectés depuis un avion ou un hélicoptère.

Les sous-marins classiques sont aussi assez vulnérables lorsqu’ils sont encore au port. N’importe quel ennemi pourrait utiliser des bombes ou des missiles pour couler les sous-marins avant qu’ils ne puissent prendre la mer.

Voila quand les sous-marins sont le plus vulnérables. Les exercices le démontrent si fréquemment que l’entraînement ASM se concentre plutôt sur la partie difficile, trouver un sous-marin en plongée qui piste des navires de surface.

Les sous-marins véritablement dangereux sont ceux qui disposent d’un système AIP [1] non nucléaire. Cela permet au sous-marin de rester en plongée plus longtemps, ce qui le rend plus difficile à trouver. Un système AIP permet au sous-marin d’avancer en plongée pendant au moins 4 à 5 jours à faible vitesse (5 à 10 km/h).

Alors que les sous-marins nucléaires ont aussi un système que l’on peut qualifier d’AIP, leur réacteur nucléaire est plus bruyant, et les sous-marins sont plus gros. Ces 2 facteurs rendent les sous-marins nucléaires plus faciles (mais pas très faciles non plus) à détecter.

Certains des dernières modèles de système AIP permettent aux sous-marins de rester en plongée pendant plusieurs semaines. Si de tels batiments sont équipés de bons (et couteux) senseurs passifs, ils peuvent être les sous-marins les plus difficiles à détecter.

C’est pourquoi toutes les principales puissances navales ont accru leur recherche et l’entraînement dans la lutte ASM.

Notes :

Source : Strategy Page (Etats-Unis)