La Corée du Nord annonce le lancement d’un nouveau « sous-marin d’attaque nucléaire tactique »

  • Dernière mise à jour le 8 septembre 2023.

La Corée du Nord a annoncé vendredi avoir construit un « sous-marin d’attaque nucléaire tactique », dans le cadre de ses efforts pour renforcer sa force navale, a rapporté l’agence d’État nord-coréenne KCNA. Le nouveau sous-marin a été baptisé Hero Kim Gun-ok et porte le numéro de coque 841. Selon la presse américaine, il sera armé de 10 missiles.

Ce nouveau sous-marin est en réalité un sous-marin Roméo datant de l’époque soviétique, entièrement reconstruit et radicalement modernisé. En particulier, un compartiment missile a été ajouté, pouvant accueillir 10 missiles, probablement nucléaires.

Les modifications apportées à ce sous-marin classe Roméo sont si importantes qu’il semble être un sous-marin entièrement nouveau. Le nouveau compartiment missiles, avec 2 rangées de 5 portes supérieures, se trouve dans une section construite dans le kiosque. L’avant a été raccourcie, modifiée, et les barres de plongée avant déplacées dans le kiosque.

Il est possible que les missiles appartiennent à la famille Pukguksong, des missiles balistiques lancés depuis un sous-marin. Ils mesurent entre 9,7 et 10,6 m de long et 1,5 et 1,8 m de diamètre selon la version exacte. Cependant, les portes supérieures des tubes lance-missiles semblent plus petits. Il pourrait donc s’agir d’un missile balistique à la portée plus courte, aperçu pour la première fois en octobre 2021, ou d’un missile de croisière. La Corée du Nord a récemment présenté le missile de croisière “Hwasal-2”, très proche du missile Tomahawk de l’US Navy.

Les images disponibles pourraient laisser penser que les 4 tubes avant ont un diamètre plus grand que les 6 arrière. Cela pourrait impliquer un armement mixte avec 4 missiles Pukguksong et 6 d’un type plus petit.

Comme l’avant a été raccourci, il est possible qu’il n’y ait aucun tube lance-torpilles. Et dans le cas contraire, cela serait au détriment des espaces prévus pour l’équipage.

La partie arrière de ce sous-marin diesel est restée identique. Bien qu’il ait probablement un équipement nucléaire, il ne s’agit pas d’un « sous-marin nucléaire », ce terme faisant référence à sa propulsion. L’expression utilisée par de nombreux journaux francophones (« sous-marin nucléaire tactique d’attaque ») n’est donc pas appropriée : il s’agit plutôt d’un « sous-marin d’attaque nucléaire tactique ».

Source : Naval News (Etats-Unis)