Somalie : aucune attaque de pirate en un mois

  • Dernière mise à jour le 12 août 2012.

Pour la première fois depuis 5 ans, il n’y a eu aucune attaque de pirates au large de la Somalie pendant un mois entier.

Il n’y a eu aucune attaque réussie depuis le 19 juin, lorsqu’un dhow de pêche a été capturé, et aucun navire ne s’est fait tiré dessus ou aucun abordage tenté depuis le 26 juin, lorsqu’un cargo a été attaque, selon des chiffres du Bureau Maritime International (BMI).

C’est la plus longue période de calme au large de la Somalie. Elle est attribuée à la présence accrue de gardes armés à bord des navires, aux patrouilles de bâtiments de guerre, et au mauvais temps.

« C’est traditionnellement une période calme pour les attaques de pirates, mais il y avait toujours au moins une poignée d’incidents, même pendant les mois de mousson en juillet et en aout, » explique Cyrus Mody du BMI à Londres.

« Mais depuis le 26 juin de cette année, nous n’avons pas eu la moindre activité dans le sud de la mer Rouge, dans le golfe d’Aden, le golfe d’Arabie ou le bassin somalien.

« C’est la première fois que nous avons un mois complet sans que rien ne survienne depuis avant que la piraterie ne devienne un problème majeure en 2007. »

La disparition temporaire des pirates se produit alors que leur activité a chuté de 60% dans les 6 premiers mois de 2012 par rapport à la même période de 2011, passant de 163 incidents à 69.

« Les marines présentes sur place ne seront peut-être pas d’accord, mais je pense que la présence de gardes armés est de loin le principal facteur, » explique Stig Jarle Hansen, un expert norvégien de la piraterie somalienne.

« Les commandants de pirates auxquels j’ai parlé sur place, me disent que c’est de ces gardes armés dont ils ont le plus peur. »

En 2009, l’année la plus fructueuse pour les pirates somaliens, un navire attaqué sur 3 était capturé et son équipage retenu en otages.

A la fin de l’an dernier, ce chiffre était tombé à un sur 20 pour les prises les plus grosses, dont la plupart embarquent désormais des équipes de sécurité privée.

Cela contraint les équipes de pirates restantes à viser des bateaux de pêche plutôt que de gros pétroliers, des cargos ou des yachts. Certains pirates se sont tournés vers d’autres domaines, comme le kidnapping, ajoute Stig Jarle Hansen.

Source : Daily Telegraph (Grande-Bretagne)