La force amphibie de la marine australienne connait d’importants problèmes

  • Dernière mise à jour le 1er février 2011.

La marine australienne a dépensé 40 millions AUS$ (29,3 millions €) pour de petites embarcations qui ne sont pas adaptées à ses bâtiments amphibies — qui sont dévastés par la rouille de toutes façons et pourraient ne jamais renaviguer, laissant un trou dans les capacités opérationnelles qui pourrait devoir être bouché au prix de centaines de millions de AUS$.

Il s’agit d’une journée noire pour l’agence australienne chargée des achats de matériels militaires. Le ministre de la défense, Stephen Smith, a aussi annoncé que le programme d’hélicoptère naval MRH-90 était soumis à une revue de programme.

M. Smith, et le ministre chargé des matériels militaires, Jason Clare, ont refusé de condamner la hiérarchie de la Defence Materiel Organisation (DMO), qui achète tout, depuis les salières jusqu’aux sous-marins, mais ont déclaré qu’il y avait de sérieux problèmes ’’institutionnels’’ au sein de l’organisation.

M. Smith a indiqué que le projet LCM Watercraft avait été annulé parce que les embarcations ne pouvaient pas être lancées depuis les bâtiments amphibies HMAS Manoora et Kanimbla.

“Ce n’est pas un projet dans lequel la Défense s’est couverte de gloire”, a-t-il reconnu. “Pour un montant de quelques 40 millions d’AUS$ pour le contribuable australien, c’est précisément ce que nous cherchons à éviter à l’avenir”.

Le HMAS Manoora

Il a ajouté que le Manoora, qui se trouvait amarré à couple du Kanimbla à Sydney depuis 4 mois, sera désarmé. Le chef de la marine, le vice-amiral Russ Crane, avait pourtant déclaré l’an dernier que tout serait fait pour que le bâtiment puisse reprendre la mer dès que possible.

Les 2 bâtiments étaient déjà touchés par la rouille lorsqu’ils ont été achetés pour un montant important à l’US Navy dans les années 90. Depuis, de nouveaux problèmes ont été découverts. M. Smith a refusé de garantir que le Kanimbla puisse reprendre la mer à nouveau.

Il a expliqué qu’il fallait trouver une solution transitoire, entre maintenant et 2015, lorsque 2 gros bâtiments amphibies deviendront opérationnels.

M. Smith a pourtant déclaré qu’il avait entière confiance dans le directeur du DMO, Steve Gumley.

Source : Sidney Morning Herald (Australie)