Un Rafale français change de moteur à bord du porte-avions américain Truman

  • Dernière mise à jour le 8 juin 2010.

Dans le cadre des opérations d’interopérabilité avec l’US Navy, une équipe de maintenance de la marine nationale a effectué le 4 juin un échange de moteur sur un Rafale F3 à bord du porte-avions américain USS Harry S. Truman.

Un Rafale de la marine nationale se pose sur le porte-avions américain USS Harry S. Truman
© Dusan Ilic / US Navy

Le Rafale, un chasseur de 4è génération pouvant mener à la fois des missions anti-aériennes et d’attaque au sol depuis le porte-avions Charles de Gaulle, effectuait une qualification sur porte-avions à bord du Truman.

Un Rafale de la marine nationale se pose sur le porte-avions américain USS Harry S. Truman
© Daron Street / US Navy

"La marine nationale a effectué de nombreuses qualifications sur porte-avions à bord de porte-avions américains. Cependant, c’est la première fois qu’un échange de moteur sur un appareil d’une marine étrangère est effectué à bord d’un porte-avions américain," a déclaré le Cmdr. Tim Hill, commandant en second de l’escadrille VFA-32 et officier de liaison pour les exercices d’interopérabilité avec la marine nationale. "C’est une étape importante vers la capacité de mettre en œuvre une escadrille française sur un porte-avions américain."

Une équipe de maintenance de la marine nationale, appartenant à l’escadrille 12F de Rafale, effectue un échange de moteur à bord du porte-avions américain USS Harry S. Truman
© Zachary Montgomery / US Navy

Pour le capitaine de frégate Henri Mahé, chef du groupement des services techniques aéronautiques du Charles de Gaulle, le Rafale a été pour les performances et pour une maintenance facilitée. Les 7 hommes de l’équipe de maintenance de l’escadrille 12F ont effectué l’échange de moteur en 3 heures.

Une équipe de maintenance de la marine nationale, appartenant à l’escadrille 12F de Rafale, effectue un échange de moteur à bord du porte-avions américain USS Harry S. Truman
© Kilho Park / US Navy

Des centaines de marins du Truman, qui passaient par le hangar aviation, se sont arrêtés pour prendre des photos et voir le Rafale de plus près.

Parmi les spectateurs, se trouvait le matelot Heather Martinez, qui était de quart au PC aviation du Truman lorsque le Rafale a apponté. Martinez a déclaré qu’elle était impressionnée par la manoeuvrabilité de l’appareil et la facilité avec laquelle le chasseur s’est posé.

"Nous avons suivi les mêmes procédures que lorsque nous faisons apponté un de nos propres appareils," a expliqué Martinez. "Tout s’est passé en douceur."

Un Rafale de la marine nationale décolle du porte-avions américain USS Harry S. Truman
© Dusan Ilic / US Navy

Les marins américains et français ont été rapides pour noter les similarités dans la façon dont les 2 marins fonctionnent, y compris l’utilisation du même code de couleur pour distinguer le rôle de chacun sur le pont d’envol. La seule différence entre les 2 marines est la signification d’un pull de couleur pourpre : dans l’US Navy, cette couleur signale l’équipe de ravitaillement. Pour la marine nationale, elle signifie la présence du prêtre.

"Nous avons été surpris lorsque nous avons vu tant de pulls pourpre sur le pont d’envol," a déclaré le commandant Mahé.

Pour le contre-amiral Patrick Driscoll, commandant du groupe de porte-avions, les 5 jours d’exercice d’interopérabilité avec le Charles de Gaulle et l’échange de moteur sont une progression naturelle dans les relations entre 2 alliés. Il a ainsi effectué des opérations avec le porte-avions Foch, et avoir volé dans une escadrille de A-7 Corsair avec un aviateur français.

"Il est important de nous entraîner avec nos partenaires. Ils sont une grande marine et, mieux nous parvenons à travailler ensemble, plus nous sommes efficaces en tant que combattants," a expliqué l’amiral Driscoll.

Source : US Navy