Détails sur l’incident impliquant le Dolfjin dans une station norvégienne de démagnétisation

  • Dernière mise à jour le 21 juillet 2009.

En avril 2004, 3 mois après le naufrage du Bugaled-Breizh, le sous-marin Dolfjin a connu un incident au cours d’une séance de démagnétisation en Norvège. Cet incident est la raison pour laquelle la coque du sous-marin présentait des éraflures. A ce jour, les détails de cet incident n’ont semble-il pas été diffusés en France. Précisons que le récit qui en fait ne provient pas de la marine néerlandaise, mais des journaux norvégiens.

La première explication fournie par les militaires était que le sous-marin se trouvait dans les eaux norvégiennes pour des essais lorsque, mardi vers 19 heures, il s’est approché trop près d’une bouée et son cable s’est pris dans l’hélice. Mais cette explication s’est révélée fausse.

Après que le sous-marin néerlandais a eu fini ses essais, il a décidé de manœuvrer seul au milieu des câbles de la station de démagnétisation, a expliqué le commandant de la station, Paal Svendsen.

Le porte-parole, le Lt.Cdr Tore Idsoe, du commandement opérationnel de la marine norvégienne a indiqué que l’équipage ou le sous-marin n’a jamais été en danger.

La station de démagnétisation a subi de gros dégâts suite à cet incident, a annoncé jeudi 22 avril l’organisation logistique militaire (FLO). Elle a précisé que les dégâts empêcheraient le fonctionnement de la station pendant une longue période. Il faudra au moins un mois pour localiser les dégâts, puis ensuite nous devrons les analyser. Nous ne connaîtrons pas les dégâts exacts avant l’été, a expliqué la directrice de l’information du FLO, Birgitte Frisch.

Donc à cet instant, ils ne connaissent pas le prix des réparations, mais la facture sera très probablement envoyée aux autorités néerlandaises.

Tant que l’installation de Hysnes Fort est hors service, les bâtiments devront utiliser d’autres stations de démagnétisation.

Ces stations sont équipées de senseurs posés sur le fond qui mesurent le magnétisme des bâtiments et du matériel qui peut le neutraliser. Tous les navires des marines de l’OTAN doivent être sous un certain seuil pour éviter les mines magnétiques.

Des plongeurs ont été envoyés au fond et, vers 22:30, ils ont réussi à dégager l’hélice des câbles, a déclaré Paul Myre, le commandant du remorqueur Abramis. Le remorqueur Oyvaag était aussi sur place. Après que le sous-marin ait été libéré des câbles, le commandant n’a pas voulu utiliser les moteurs parce qu’il craignait que cela ne provoque plus de dégâts au sous-marin, a déclaré Tore Idsoeo.

Mercredi soir, le sous-marin Dolfijn a été remorqué à Trondheim pour inspection. Les informations indiquent que le sous-marin a subi très peu de dégâts.

Source : Dutch submarines (Pays-Bas)