La Royal Navy capture des pirates somaliens ... puis les libèrent

  • Dernière mise à jour le 4 juin 2009.

Les règles d’engagement appliquées par la Royal Navy au large de la Somalie sont remises en cause après qu’un bâtiment ait désarmé des pirates suspectés, puis les a ensuite remis en liberté.

Alors qu’elle patrouillait dans le golfe d’Aden, la patrouille HMS Portland "a détecté, intercepté et abordé" 2 skiffs qui étaient soupçonnés d’être armés par des pirates. Le golfe d’Aden est l’une des routes maritimes les plus empruntées dans le monde et est par l’une des principales zones d’activité des pirates.

Le HMS Portland a poursuivi les skiffs et utilisé un hélicoptère Lynx pour traquer les pirates et fournir aussi une couverture aérienne. Des Royal Marine et des marins ont abordé les skiffs ayant à bord 10 pirates somaliens suspectés. Ils y ont découvert des roquettes, des mitrailleurs, des munitions et des grapins.

Les forces britanniques ont confisqué les armes et le matériel, et ont brulé l’un des skiffs. Mais, selon les règles internationales d’engagement, les suspects n’ont pas pu être arrêtés. Il n’est pas clair si ces règles s’appliquent à tous les participants de la task-force maritime patrouillant dans la région ou seulement à la Grande-Bretagne. Des commandos et des marins français ont utilisé une approche "plus musclée" l’an dernier qui a conduit à l’élimination d’un certain nombre de pirates suspectés.

L’an dernier, il avait été prétendu que le Foreign Office avait demandé que la Royal Navy n’arrête pas de pirates parce qu’ils pourraient demander l’asile.

Un porte-parole des Forces Maritimes Combinées (CMF) a déclaré que, concernant ce dernier incident, si les éléments découverts ne pouvaient pas être associés à un "innocent bateau de pêche", le fait qu’ils n’aient pas pris les pirates sur le fait, et qu’ils n’aient pas ouvert le feu sur les forces britanniques, signifiait qu’ils devaient être libérés.

"En raison du manque de preuves permettant de lier directement le groupe à une attaque spécifique, les pirates suspectés ont été désarmés et libérés. Pour empêcher ce groupe de pirates de s’attaquer ensuite à d’autres navires de commerce, le Portland a détruit un des skiffs et confisqué toutes leurs armes," a indiqué les CMF dans un communiqué.

Source : Defence Management (Grande-Bretagne)