Un bâtiment français partage avec le Panama ses expériences dans la lutte contre le trafic de drogues en haute-mer

  • Dernière mise à jour le 18 mai 2009.

Un bâtiment de guerre français a traversé l’océan Pacifique depuis la Polynésie pour partager dans les ports d’Amérique Latine ses expériences dans la lutte en haute-mer contre le trafic de drogues et autres "trafics illégaux" qui minent les démocraties et les économies.

La frégate "Prairial" est arrivé depuis le Nicaragua dans l’ancienne base américaine de Rodman, à l’entrée côté Pacifique du canal de Panama. Mercredi prochain, elle poursuivra son voyage vers l’Equateur, le Pérou et le Chili.

Avec 93 membres d’équipage, dont 11 femmes, la frégate est basée à Tahiti. Elle est chargée de patrouiller les eaux internationales du pacifique afin d’empêcher le trafic de drogues et autres activités illégales.

Sa visite en Amérique Latine est destinée à renforcer la coopération et l’échange d’informations dans la lutte contre le narcotrafic, a expliqué à l’AFP le commandant de la frégate, le capitaine de frégate Luc Pagés.

"La mission principale de ce voyage est de participer avec d’autres pays de l’Amérique Latine à la lutte contre les trafics illicites et, pour cela, la coopération et l’échange d’informations sont très importants pour rendre cette lutte plus efficace", a ajouté le commandant Pagés.

"Panama a un rôle stratégique mondial avec le canal. C’est une articulation pour les Amériques et, évidemment, c’est un point de passages des marchandises mondialisées, mais aussi pour les trafics (de marchandises illégales) du monde", a déclaré pour sa part l’ambassadeur de France, Pierre Henri Guignard.

"Les nouveaux problèmes de la société mondiale sont tous les trafics illégaux", a indiqué le lieutenant-colonel Frédéric Roirand.

"Il faut contrôler ces phénomènes de façon très stricte parce qu’ils perturbent le fonctionnement des démocraties et l’activité économique normale", a ajouté le colonel Roirand, de la mission militaire française pour l’Amérique Centrale.

Le commandant de la frégate a reconnu qu’il n’était pas toujours facile de maintenir tout le temps un bon moral parmi l’équipage, afin d’accomplir sa mission, puisque, parfois, certains marins souffrent des longues périodes de temps passés en haute-mer, loin de leur famille.

"Normalement, il y a des pics de tension pendant la traversée que le commandant sait régler", a indiqué le commandant Pagés.

Un devoir du commandant est de "maintenir un équilibre entre occuper l’équipage avec des exercices et l’entrainement et leur laisser du temps libre pour qu’ils s’occupent d’eux-mêmes et qu’ils puissent lire ou regarder la télévision", a-t-il ajouté.

La visite du bâtiment français n’a pas seulement attiré des fonctionnaires panaméens, mais aussi des dizaines de jeunes latino-américains d’origine française qui ont pu le visiter au port pour exploiter la possibilité d’aller étudier ou travailler en France.

"C’est très émouvant et merveilleux d’être avec des concitoyens de mon autre nationalité", a indiqué avec orgueil la costaricaine Vivian Muñoz, 16 ans, résidant au Panama et qui a la double nationalité grâce à un grand-père.

"La vérité, c’est que je me sens français alors que je suis vénézuelien", a expliqué à l’AFP Alexander Martín.

Sur la côte chilienne, la frégate française participera à un exercice avec les marines du Brésil, des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et du Chili, avant de retourner en Polynésie.

Source : Univisión (Etats-Unis)