Le Charles de Gaulle s’entraîne avec les porte-avions américains Eisenhower et Enterprise ... en simulateur

  • Dernière mise à jour le 17 mai 2009.

L’US Navy a décidé, pour économiser hommes, matériels et argent d’entraîner de plus en plus ses équipages sur simulateur. Récemment, elle a réussi à connecter entre eux des simulateurs situés à des milliers de km les uns des autres, et même des simulateurs appartenant à ses alliés européens.

L’entraînement de synthèse permet ainsi d’intégrer dans des exercices américains des alliés européens sans avoir besoin de leur faire traverser l’Atlantique. Dans un récent exercice, le Fleet Forces Command a fait s’entraîner ensemble des marins américains à Yokosuka (Japon), des marins de la Royal Navy depuis leur base en Grande-Bretagne et des marins et des pilotes allemands depuis leur base en Allemagne.

Avant son prochain déploiement, le porte-avions américain a bénéficié d’une version simulée de son JTFEX (Joint Tactical Force Expeditionary Exercice) comprenant les états-majors des porte-avions Eisenhower, Enterprise et Charles de Gaulle, selon des responsables de la 2è Flotte. L’état-major de l’Eisenhower s’est connecté au réseau d’entraînement de la Navy depuis leur bâtiment à quai. L’Enterprise était à l’époque au chantier, donc son état-major a rejoint un simulateur du Tactical Training Group Atlantic au Naval Surface Warfare Center Dam Neck (Virginie). Et l’état-major du Charles de Gaulle s’est entraîné depuis un simulateur à Toulon.

Effectuer les entraînements en simulation a permis que les travaux continuent sur l’Enterprise et le Charles de Gaulle selon le calendrier prévu. Cela a aussi permis aux contribuables français et américains d’économiser 25 millions $ (18,525 millions €) en jours de mer, explique le contre-amiral Garry White, commandant de la Strike Force Training Atlantic. La simulation de l’exercice n’a couté que 500.000 $ (370.500 €).

“La différence de coût est évidemment importante, et dans la conjoncture actuelle, c’est à prendre en considération,” indique l’amiral White.

Source : Navy Times (Etats-Unis)