Sous marin russe : détails sur l’opération de sauvetage

  • Dernière mise à jour le 7 août 2005.

Le ministre de la défense russe, Sergei Ivanov, a révélé des détails sur l’opération internationale de sauvetage du bathyscaphe russe Priz, bloqué au fond du Pacifique, au large de la péninsule du Kamchatka.

Ivanov a déclaré lors d’une conférence de presse que les sauveteurs ont travaillé pendant plus de 2 jours avant d’enfin réussir à ramener à la surface le sous-marin Priz, bloqué par 190 m de fond. Le submersible a fait surface ce dimanche à 16:20, heure locale, 3:20 GMT, a-t-il déclaré.

Le robot sous-marin britannique Scorpio a travaillé pendant 6 heures au fond de l’océan, essayait de libérer le sous-marin des filets de pêche et des antennes sous-marines de surveillance dans lequel le submersible était prisonnier, a indiqué Ivanov, ajoutant que le Scorpio avait été amené en mer par un navire russe.

Selon le ministre, le moment le plus effrayant a été celui où tous les câbles ont été coupés, sans que le Priz ne semble vouloir remonter. Les sauveteurs ont alors suggéré que l’équipage envoie de l’air sous pression dans le nez du sous-marin. Le submersible s’est alors soulevé et a fait surface quelques minutes plus tard.

Des médecins militaires étaient prêts à prodiguer des soins aux membres de l’équipage, a déclaré Ivanov. Mais les 7 hommes sont sortis tous seuls du sous-marin et ont dit qu’ils n’avaient pas besoin de soins médicaux. Cependant, ils ont été examinés dans l’hôpital d’un navire, puisqu’ils sont restés sous l’eau pendant 3 jours, supportant des températures extrêmes (moins de 5 degrés) et un approvisionnement en oxygène défaillant. Les médecins ont vérifié que les 7 sous-mariniers sauvés étaient en assez bonne santé, a indiqué le ministre.

Ivanov a loué le courage et la persévérance de l’équipage du Priz et remercié l’équipe de sauvetage britannique, dont le robot a rendu le sauvetage possible, qualifiant la réponse des Britanniques de rapide et compétente. Il a décrit l’opération toute entière, à laquelle ont aussi participé des sauveteurs japonais et américains, comme un exemple de "camaraderie navale".

Oksana Guseva

Source : RIA Novosti