La flottille de l’OTAN va bientôt commencer ses opérations de lutte contre la piraterie

  • Dernière mise à jour le 23 octobre 2008.

Une flottille de l’OTAN qui se dirige vers la Somalie va commencer dans les prochains jours ses opérations de lutte contre la piraterie, mais des responsables ont indiqué mercredi que l’Alliance travaillait encore sur la question des règles d’engagement auxquelles seront soumis les 7 navires.

Les navires de l’OTAN vont escroter les cargos transportant l’aide alimentaire de l’ONU vers la Somalie et patrouiller le long des voies maritimes infestées par les pirates au large des côtes de Somalie, où 30 navires ont été détournés cette année et plus de 70 ont été attaqués.

"Ils auront les règles d’engagement dont ils ont besoin, le plan opérationnel dont ils ont besoin. Je ne serais surpris de voir que tout sera terminé dans les 2 prochains jours," a déclaré le porte-parole de l’Alliance, James Appathurai.

Le détournement le 25 septembre dernier, du cargo ukrainien Faina, chargé de 33 chars et d’armement lourd, a attiré l’attention internationale sur la menace que représentent les pirates.

Des navires américains encerclent le Faina depuis des semaines pour empêcher que les pirates n’essaient de décharger les armes du cargo, et une frégate lance-missiles russes, l’Intrepid se dirige vers la zone.

Le groupe naval de l’OTAN est composé de destroyers d’Italie et des Etats-Unis, de frégates d’Allemagne, Grèce, Turquie et Grande-Bretagne et d’un navire de soutien allemand.

"Il y aura un certain nombre de navires militaires très compétents et très efficaces ... pour fournir la présence, la dissuasion et, lorsque cela sera nécessaire et possible, pour intervenir pour empêcher des actes de piraterie et pour escorter des navires," a déclaré Appathurai.

Les détails des tâches que chaque navire accomplira, et les règles qui s’appliqueront à la façon dont ils traiteront les pirates, sont encore en train d’être étudiées.

"C’est évidemment une chose très, très compliquée qu’ils essayent de faire," a expliqué Appathurai. "C’est un repaire de pirates, mais on ne peut pas les identifier comme pirates à leur bandeau et à leur crochet."

Des experts prédisent qu’il sera difficile pour les marins de l’OTAN de faire la différence entre des bateaux de pêche somaliens "normaux" et des bateaux de pirate en maraude.

Source : WTOP News (Etats-Unis)