Des règles d’engagement empêchent la Royal Navy de s’attaquer aux pirates

  • Dernière mise à jour le 23 septembre 2008.

La Royal Navy a reçu l’ordre de ne pas arrêter de pirates — pour éviter qu’ils ne puissent demander l’asile politique.

Le nouveau fléau des mers ... les pirates
© The Sun

Les bâtiments de la Royal Navy doivent seulement observer si des navires de commerce sont attaqués, a-t-on appris lundi.

En effet, les équipages ont été prévenus que lutter contre ces assassins modernes pourrait violer leurs droits fondamentaux.

La nuit dernière, les loups de mer étaient exaspérés par la décision choquante prise par notre fière Flotte — auparavant le fléau des pirates sur les 7 mers.

Elle intervient en pleine explosion de la piraterie en Afrique de l’Est, où les navires sont détournés par des bandes armées et les équipages retenus contre une rançon.

Lundi, le très respecté quotidien Lloyd’s List révélait : “Des responsables du Foreign Office [1] auraient conseillé à la Royal Navy de ne pas se battre ou de ne pas arrêter de pirates dans la région, par crainte de violer la législation des droits de l’homme ou de les encourager à demander l’asile politique une fois qu’ils seraient transférés au Royaume-Uni.”

Des responsables du transport maritime furieux ont confirmé l’ordre à la suite d’un sommet à Bruxelles avec les responsables européens de la lutte contre les pirates — qui ont indiqué qu’on avait dit à la Royal Navy que sa présence dans la région était simplement pour agir comme “une dissuasion” face aux pirates.

Le Comité des Associations d’Armateurs des Communautés Européennes a exigé qu’une “mesure directe soit entreprise contre les pirates” — comme la marine nationale française l’a fait.

Un commandant tempêtait : “En tant que nation, nous devrions nous pendre nous-même par honte.”

La nuit dernière, il n’était pas clair de savoir qui avait donné l’ordre à la Royal Navy.

Le ministère de la défense indiquait que ses règles d’engagement venaient du Foreign Office.

Mais ce dernier insistait que : “Nous ne donnons pas d’instructions au ministère de la défense sur sa façon d’agir.”

Notes :

[1Le Ministère des Affaires Etrangères.

Source : The Sun (Grande-Bretagne)