Un marin français participe aux épreuves de pentathlon moderne à Pékin

  • Dernière mise à jour le 22 août 2008.

On va maintenant parler "pentathlon moderne". C’est aussi une discipline des Jeux Olympiques. Dont on ne parle pas beaucoup. Alors, on va un peu la mettre en lumière...

CH : Si le lancement du disque ou la lutte sont parmi les sports les plus olympiques qui soient, parce qu’is étaient déjà au programme des Jeux de l’Antiquité, le pentathlon moderne, que certains jugent obsolète, et qui est relativement peu pratiqué, c’est une réminiscence de ce qui se passait au début du 20e siècle, quand les Jeux ont été réinventés par Pierre de Coubertin.

Le pentathlon, c’est-à-dire, successivement, du tir, de l’escrime, de la natation, de l’équitation et de la course couronnera les athlètes les plus polyvalents des Jeux Olympiques, ceux qui, selon Pierre de Coubertin, ont toutes les valeurs du sport, les qualités physiques, mentales, la stratégie, et le courage.

L’un de nos envoyés spéciaux, Erik Libois, est allé ce matin sur le site du pentathlon, voir comment cela se passait...

EL : Le 200 mètres nage libre, troisième des épreuves, entre le tir au pistolet à 10 mètres et l’escrime d’une part, et le saut d’obstacle à cheval et le 3000m d’autre part. 5 sports sans répit, tout se passe sur la journée. Une assistance confidentielle, pourtant les 36 meilleurs mondiaux sont là, parmi eux le français Jean Zakrevsky :

JZ : Je suis militaire de carrière, je suis de la marine nationale, qui me détache et qui me permet de m’entrainer. Moi j’aimais bien la polyvalence, je pratiquais plusieurs sports déjà, ça m’a séduit de pouvoir toucher un peu à tout.

EL : Mais que fait donc ce sport aux Jeux Olympiques, question récurrente. Sport chouchou du Baron de Coubertin, depuis 1912, il squatte le programme, malgré les nombreux écrémages. Une particularité en équitation, les chevaux sont attribués par tirage au sort, inutile donc de débarquer avec sa monture.

JZ : Il y en a qui ne sont pas nageurs, on l’a vu, il y en a qui nagent en 2’16, il y en a qui nagent en 1’55. Donc, celui qui nage en 2’16, il a encore plus mal que l’autre et en plus, mentalement il finit dernier de la natation, Et derrière, il faut qu’il se remobilise pour repartir sur une épreuve complètement différente.

EL : Vous avez envie d’être plus reconnu ? J

JZ : Oui, on aurait envie d’être plus reconnu, mais maintenant le problème, que si on veut être plus reconnu il faut qu’on soit plus médiatisé, et pour être plus médiatisé, il faudrait que la formule évolue un peu peut-être, plus court, que les gens puissent prendre plus parti pour un athlète, parce que là ils voient plusieurs épreuves, mais ils ont du mal à suivre le fil.

Pékin, Eric Libois, RTBF.

Source : RTBF (Belgique)