Faute de budget, 46% de la flotte brésilienne bloquée à quai

  • Dernière mise à jour le 16 mai 2016.

Au Brésil, les restrictions budgétaires affectent les projets des forces armées. Jungmann, nouveau ministre de la défense, affirme que le cout de personnel consomme la presque totalité des budgets.

Le nouveau président par intérim, Michel, devra faire face au mécontentement des Forces Armées, compte-tenu des fortes restrictions budgétaires qui ont été imposées ces dernières années. 46 % des navires de la marine sont bloqués au port et elle n’a pas assez de navires pour la protection des plateformes off-shore. Le projet de construction de sous-marin nucléaire devrait connaitre un retard de 4 ans, au-delà de 2025 dernière date prévue.

« La presque totalité du budget est utilisée pour le personnel, laissant au second plan des projets fondamentaux pour la garantie de la souveraineté du pays et pour les avancées technologiques qui, bien qu’ils soient développés par la Défense, utilisés par la Défense, apportent aussi des bénéfices à tout le pays, » a déclaré devant le Sénat le nouveau ministre de la défense, Raul Jungmann. « Nous devons créer les bases d’une présivibilité pour garantir les budgets qui donnent une continuité, à un rythme adéquat, des projets stratégiques. Il faut éviter que les projets qui devraient durer 5 ou 6 ans n’en durent 20 ou 30, comme nous le voyons aujourd’hui. »

La marine — dont les navires opérationnels ont un âge moyen de 33,3 ans — a aussi connu un revers majeur à la fin 2015 : elle a dû suspendre, en raison des restrictions budgétaires, le projet de contrôler et surveiller la zone économique exclusive de l’océan Atlantique, un projet baptisé Système de gestion de l’“Amazonie Bleue” (Sisgaaz). Il s’agit de protéger une zone de 4,5 millions de km² de l’Atlantique, où le Brésil a installé d’immenses plateformes pétrolières.

Source : Poder Naval (Brésil)