Les équipements russes pourraient rester à bord des BPC Mistral si l’Egypote les achète

  • Dernière mise à jour le 14 septembre 2015.

Moscou a fait savoir que les équipements russes installés à bord des 2 BPC Mistral qui devaient lui être livrés, pourraient rester à bord si l’Égypte, un acheteur éventuel, achetait les 2 navires, indique un responsable français.

« La Russie pourrait accepter que l’Inde et l’Égypte reçoivent ces équipements, » Le Caire étant le candidat susceptible d’acheter les navires, a explique ce responsable le 7 septembre. Les autorités russes l’ont « fait savoir » durant les négociations sur l’annulation du contrat de 2011.

La livraison du matériel aiderait la Russie à conserver des liens étroits avec l’Égypte, explique le responsable français.

De plus, Riyad financerait l’achat des BPC Mistral par l’Égypte, puisque l’Arabie Saoudite n’a pas de culture maritime. La marine égyptienne serait alors une force navale « par procuration » pour les Saoudiens. L’Arabie Saoudite s’inquiète d’une menace perçue au Yémen et en provenance d’Iran, ce qui conduit Riyad à financer le renforcement des capacités militaires égyptiennes.

Un remboursement rapide, voire expéditif

La France a immédiatement remboursé la Russie, avant même que l’accord n’ait été approuvé par le Parlement. Certains en effet s’inquiétaient que des anciens actionnaires — en particulier américains — de la compagnie pétrolière russe Yukos puissent tenter de faire saisir les navires, dans le cadre d’une réclamation de 50 milliards $ contre la Russie.

Il est loin d’être établi qu’une telle procédure ait pu être lancée en France, puisque les Mistral auraient été considérés comme des “navires d’état”, un statut légal qui rend les navires militaires insaisissables, explique un avocat. Une autre possibilité aurait pu être une réclamation sur les fonds payés à la Russie.

En 2000, dans une autre affaire, une compagnie suisse avait tenté de faire saisir le Sédov, le plus grand voilier navire-école du monde, ainsi que les comptes bancaires en France de l’ambassade de Russie.

Source : Defense News (Etats-Unis)