Les accidents graves de sous-marins restent rares mais couteux

  • Dernière mise à jour le 31 mars 2014.

Lorsque le périscope du sous-marin américain USS Montpelier a percé la surface, lors d’un entrainement en 2012 au large de la Floride, l’équipage du sous-marin a vu un croiseur se diriger vers lui, à seulement 100 ou 200 m. Le croiseur USS San Jacinto a essayé de s’arrêter, mais il était déjà trop tard. La collision entre le Montpelier et le San Jacinto est l’un des 906 accidents de sous-marin recensés par la marine américaine entre 2004 et 2013.

Le sous-marin USS MONTPELIER après sa collision avec le croiseur SAN JACINTO
Il n’y a aucun signe du gouvernail, qui normalement devrait dépasser de la mer à l’arrière du sous-marin.
US Navy

Le commandant du sous-marin a été relevé de ses fonctions, et cet événement, outre de couteuses réparations, a conduit à des changements dans la façon dont les équipages s’entraînent, se préparent et exécutent certaines manœuvres complexes.

Les données fournies par la marine américaine montrent que les accidents les plis graves ne représentent que 2% des incidents au cours des 10 dernières années. Dans la plupart des cas, un marin est blessé lors de réparations ou un équipement est endommagé.

L’USS Hartford arrive à Bahreïn
L’USS Hartford et l’USS New Orleans sont entrés en collision en mars 2009 dans le détroit d’Ormuz. © US Navy

Lors d’un récent entretien, le commandant de la force sous-marine américaine, le vice-amiral Michael J. Connor, a expliqué que la collision entre le Montpelier et le San Jacinto et d’autres incidents survenus à la même époque ont certes attiré son attention, mais que, « dans son ensemble, la force sous-marine est l’un des environnements de travail les plus sûrs du pays, lorsque vous prenez en compte l’ensemble des travaux de construction, de modernisation et de réparation, des périodes de cale sèche, et du nombre de personnes participant aux travaux. »

Le nombre d’accidents varie entre 67 et 154 selon les années. Sur les 906 accidents, 18 sont considérés comme les plus graves parce que quelqu’un a été tué, gravement blessé ou que le montant des réparations a dépassé 2 millions $. Une autre catégorie d’accidents graves regroupe les 18 occasions où plusieurs personnes ont été hospitalisées ou lorsque les dégâts ont dépassé 500.000 $.

Vue du dôme du San Francisco
Le San Francisco est entré en collision avec une montagne sous-marine, en janvier 2005, alors qu’il naviguait en plongée et à pleine vitesse. Une carte non tenue à jour est à l’origine de l’accident. © US Navy
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96% des accidents ont été moins graves : 264 ont provoqué des dégâts d’un montant supérieur à 50.000 $ ou des blessures entraînant plus d’une journée d’arrêt de travail, et 606, des dégâts supérieurs à 20.000 $ ou des blessures sans arrêt de travail.

Connor souligne que des changements ont été apportés, tirant les leçons de la collision entre le Montpelier et le San Jacinto, pour s’assurer que le risque était maintenu au « minimum absolu, compte-tenu que les sous-marins ne sont pas un environnement sans aucun risque ».

Source : The Day (Etats-Unis)