Problème de places à la base navale indienne de Mumbaï

  • Dernière mise à jour le 4 novembre 2013.

Deux mois et demi après son explosion, le sous-marin indien Sindhurakshak repose toujours le long d’un quai de la base navale de Mumbaï. Par conséquent, plusieurs navires, y compris le porte-avions INS Virat, qui étaient habituellement amarrés à cet emplacement, doivent rester au mouillage, à environ un nautique de la côte.

Deux mois et demi après qu’une série d’explosions ait détruit le sous-marin Sindhurakshak dans la base navale de Mumbai, le pire accident qu’ait connu la marine indienne en temps de paix continue d’avoir des répercutions sur les opérations de la base navale.

Comme le sous-marin repose toujours par 8 m de fond le long du quai, plusieurs navires qui étaient d’habitude amarrés à cet endroit, doivent rester au mouillage.

Parmi ces navires, il y a des bâtiments de grande taille, comme le porte-avions INS Virat, le pétrolier INS Deepak, plusieurs frégates et au moins 3 sous-marins. Cette situation entraîne donc d’importants problèmes logistiques. « Près de 3.000 marins doivent rester à bord de leur navire. Si ces derniers étaient à quai, ils auraient besoin de beaucoup moins de personnel, » a indiqué un officier.

Il n’y a aucun espoir que le sous-marin soit renfloué dans un avenir proche. La marine indienne n’a pas été en mesure de désigner une entreprise pour se faire. En effet, elle a insisté pour que l’entreprise retenue ne soit payée qu’en cas de réussite. Les entreprises candidates se sont donc retirées. D’habitude, les entreprises de sauvetage sont payées à l’heure, réussite ou pas. De plus, aucune n’a l’expérience du renflouage d’un sous-marin ayant subi des dégâts aussi importants.

Après plus de 1.500 h de travail, les plongeurs de la marine ne sont parvenus à récupérer que 11 des 18 corps. Cela donne une idée de la complexité et de l’importance des moyens à mettre en œuvre pour le renflouage du sous-marin.

Un des plus gros obstacles dans l’opération de sauvetage est les munitions qui se trouvent encore à bord. Le sous-marin avait embarqué une douzaine de missiles anti-aériens et de torpilles lorsqu’il a coulé. Les premières estimations montrent que 2 torpilles ont explosé lorsque le sous-marin a coulé. Même s’il est improbable que le reste des missiles et des torpilles soient encore actifs, il y a un risque. Et c’est la raison pour laquelle aucun navire ne peut accoster dans les environs du sous-marin.

Un porte-parole de la marine à New-Delhi a démenti que les bâtiments restent au mouillage à cause du sous-marin coulé. Il a expliqué qu’il s’agissait d’exercices, mais sans donner de détails.

Dans le même temps, l’enquête lancée par la marine sur cet accident n’avance pas car les membres de la commission d’enquête veulent inspecter physiquement l’épave. Un officier de l’état-major à New-Delhi a révélé que, dans un rapport préliminaire, la commission explique que des « éléments de preuve pouvant expliquer l’incident reposent au fond de la mer. »

Source : Mumbai Mirror (Inde)