Trois sous-marins britanniques ont eu des accidents en 2000 et 2003

  • Dernière mise à jour le 25 juillet 2008.

De nouveaux documents publiés par le ministère britannique de la défense révèlent qu’un sous-marin nucléaire basé à Devonport se trouvait à 3 nautiques de la route lorsqu’il a heurté le fond à 22 nœuds.

Le HMS Triumph, un des 7 sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Trafalgar de la Royal Navy, participait à un stage de commandants de sous-marin lorsque l’accident s’est produit le 19 novembre 2000.

Dix jours plus tard, le HMS Victorious — un des 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins — a aussi heurté le fond après avoir quitté la base sous-marine de Faslane (Ecosse).

Le rapport officiel sur l’accident du Triumph avait rendu responsable l’inexpérience des officiers de quart, alors que près d’un tiers de l’équipage avait été prélevé au dernier moment sur d’autres sous-marins du même type.

“Selon l’opinion de la commission d’enquête, un risque considérable a été pris en diluant l’équipage afin de gérer les permissions, les promotions et le moral à bord du Triumph,” indiquait le rapport.

“Il s’agit clairement d’une décision douteuse, en particulier dans le cadre des opérations très exigeantes liées au déroulement du stage de Commandants de sous-marin.”

A l’époque, le ministère britannique avait indiqué que le sous-marin avait subi des “dégâts superficiels”, dont la réparation couterait seulement 6.000 £. Il avait indiqué que le sous-marin avait “eu un contact furtif avec du sable mou et des coquillages sur le fond de mer alors qu’il naviguait en plongée”.

Après l’impact au large de la côte ouest de l’Écosse, il avait immédiatement fait surface. Des vérifications ont montré qu’il se trouvait très loin de là où les officiers le pensaient.

“L’échouement s’est produit parce que la véritable position du sous-marin se trouvait à quelques 2,6 nautiques plus à l’est que la position entretenue sur la carte et que, lorsqu’il s’est avéré que la position était fausse, aucune mesure n’a été prise,” a conclu la commission d’enquête.

Deux lieutenant commanders ont été réprimandés lors d’une cour martiale en décembre 2001.

Le ministère britannique de la défense a aussi publié des documents sur un accident impliquant le HMS Victorious, survenu le 29 novembre 2000. Il s’était échoué sur le Skelmorlie Bank dans l’estuaire de la rivière Clyde.

“La principale cause de l’échouement était une défaillance des pratiques normales de navigation et un manque de prise de conscience parmi les membres de l’équipe de navigation sur le danger accru dès lors que le sous-marin s’était écarté de la route prévue,” concluait le rapport.

En mai dernier, le ministère britannique de la défense a finalement reconnu que le sous-marin nucléaire d’attaque HMS Tireless avait bien heurté un iceberg pendant des exercices en Arctique en mai 2003. A l’époque, il avait refusé de faire des commentaires sur la nature précise de l’accident, indiquant simplement que le sous-marin avait “par hasard eu un contact avec un objet flottant pendant qu’il naviguait en plongée”.

Un rapport de commission d’enquête, publié grâce à la loi sur la liberté d’information, a confirmé que le sous-marin avait heurté un iceberg alors qu’il naviguait à 63 m de profondeur. Personne n’a été réprimandé.

Source : Western Morning News (Grande-Bretagne)